Une allocation pour contrer le décrochage
Souvent plus pragmatiques, les Anglais ont trouvé une solution efficace pour lutter contre le décrochage scolaire : une allocation hebdomadaire aux élèves des familles démunies pour les aider à poursuivre leurs études secondaires. De plus, l’élève reçoit une prime chaque fois qu’il réussit un cours. L’efficacité du programme peut se mesurer à son succès. Considérant le coût social du décrochage scolaire et les chances inégales des élèves issus des milieux défavorisés, l’investissement est à la fois rentable et apprécié des jeunes.
Mise à jour (22 juin 2005) | Le programme s’avère populaire auprès des jeunes : près du tiers des Écossais de 16 ans se prévalent du programme (BBC : Pupils accept learn-and-earn cash).
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Deux éléments (et même plus…) me tracassent avec une telle mesure:
1- cela n’ouvre-t-il pas la porte à des abus de toutes sortes?
2- comme positionner le principe d’égalité scolaire dans un tel contexte?
Parfois, poser les questions, c’est un peu y répondre…
En réponse à la première question de Patrick, je suis d’avis qu’il vaut mieux porter son attention sur la majorité des élèves qui peuvent bénéficier d’une telle politique que sur les quelques filous qui, inévitablement, réussiront à escroquer le système. Quant à la deuxième question, le principe d’égalité scolaire n’est actuellement qu’une illusion mais un idéal auquel j’adhère également ; il suffit de comparer les écoles des milieux défavorisés et celles plus nanties pour s’en convaincre. Dans un tel contexte, je loue les efforts de ceux qui reconnaissent cet écart et posent des gestes concrets pour donner un léger coup de pouce à ceux que le sort n’a pas gâtés.
«Dans un tel contexte, je loue les efforts de ceux qui reconnaissent cet écart et posent des gestes concrets pour donner un léger coup de pouce à ceux que le sort n’a pas gâtés».
Je suis d’accord avec toi mais, concernant la mesure qui consiste à donner «une prime chaque fois qu’il réussit un cours», je suis certain que nous pouvons être plus créatifs que de cela.
Le dernier argument de Patrick est tout à fait juste. Ce genre de récompense à la production fait décidément trop dans le genre de la motivation des employés dans les corporations. Aucune commune mesure avec la motivation intrinsèque à apprendre.