Bloguer vs diffuser

Will Richardson fait une distinction intéressante entre blogging et posting, le premier étant davantage une écriture réflexive alors que le second relève plus de la collecte ou de la diffusion d’information (Weblogg-ed : Blogging vs. Posting).

Le deuxième paragraphe de son billet est particulièrement fascinant, lui qui commence par “Its a big difference for me, because I’m learning when I blog whereas I’m just collecting when I post.”

La distinction ne fait qu’exacerber mon inconfort, depuis que j’ai commencé ce carnet, de me confiner à la catégorie de ceux qui ne font que rapporter de l’information. Par conséquent, j’envie ceux, comme Gilles ou Mario, qui laissent libre cours à leurs excursions débridées. Les jougs inexorables de l’expérimentation pédagogique, du soutien à l’apprentissage et de la programmation ne me laissent que peu de répit.

Pour mieux caractériser ces différences, j’en suis à me demander si les outils de publication comme Movable Type, WordPress et Drupal ne gagneraient pas à distinguer les types ou les intentions d’écriture. L’ajout d’icônes ou de variations dans les styles permettrait à un carnetier de donner plus de relief à sa production. J’entrevois déjà plusieurs types de billet : l’essai, la réflexion, l’information, le commentaire, etc.


Par ricochet :
L’enseignement à coeur ouvert

Mots clés: , ,

Vous pouvez suivre les commentaires en réponse à ce billet avec le RSS 2.0 Vous pouvez laisser une réponse, ou trackback.

2 réponses

  • Dave Pollard avait dédié un de ses billets sur un sujet similaire : http://blogs.salon.com/0002007/2003/10/01.html#a459

    En gros, il classait les types de billets (et non de carnets car ils pouvaient contenir un joyeux mélange des 4 types de notes).

    1. »Aggregation/Research ». Ce que j’appelle le « Check ça! ». Ce que Richardson nomme « posting ». C’est un signet commenté ouvert à tous.

    2. »Synthesis ». Le produit d’un réflexion organisant la recherche pour donner du contexte.

    3. « Analysis ». Le travail de déconstruction d’une information pour faire resortir son sens caché ou ses implications moins évidentes.

    4. « Prescription ». Le conseil ou la déclaration aux lecteurs de suivre une voie ou une recommendation découlant des points précédents.

    Je ne crois pas que ces types aient des frontières étanches, mais ils donnent une bonne piste de réflexion. Par exemple, je mets « opinion » dans « Analyse » si l’argumentation se tient en soi, mais dans « Synthèse » s’il ne fait que regrouper une série d’hyperliens pour étoffer ses arguments sans entrer dans les détails.

    Ensuite ce n’est qu’une question de « temps disponible », évidemment. La pensée articulée prend plus de temps qu’un « check ça! ».

    Ceci dit, il y a des « check ça » et des « prenez note que ». Ta sélection, François, démontre un flair peu commun. Une suite de notes d’agrégation est aussi une forme de synthèse (et d’analyse si elle est accompagnée de commentaires judicieux): c’est cette accumulation explicite des pensées furtives qui donne le goût de continuer à « blogger »…

  • Le billet de Pollard apporte effectivement une distinction intéressante entre les billets publiés dans les carnets électroniques. Comme le titre l’indique, cependant, il s’agit davantage d’une démarche qualitative de rédaction que d’une taxonomie. Par ailleurs, en plaçant la synthèse devant l’analyse, il met la charrue devant les boeufs. Mais ne chicanons pas trop sur les mots : la notion de progression est utile.

    Plutôt qu’une démarche de rédaction, je suggère plutôt des options de publication qui permettraient à un carnetier de distinguer ses billets selon les types qu’il voudra bien leur assigner. Pour l’instant, chacun est confiné à une monotonie de forme à laquelle tout bon éditeur n’est pas astreint.

    P.-S. Navré Martin de t’avoir donné tant de mal avec la mise en forme de ton commentaire. Tu m’as fait réaliser que la conversion automatique des sauts de ligne était désactivée dans les préférences de mon carnet.



Laisser un commentaire

*