Colloque sur l'ingénierie pédagogique
L’idée d’associer le concept d’ingénierie à celui de pédagogie me fait frémir. D’autant plus quand il est associé aux TIC. J’ai eu un haut-le-corps (pour ne pas dire haut-le-coeur) en apercevant la page du colloque L’ingénierie pédagogique à l’heure des TIC : pratiques et recherches.
Une image vaut plus que mille mots quand elle projette des symboles : or celle, monumentale et robotisée, d’un apprenant impassible, détaché de son environnement et magnétisé par l’écran, est tout à fait regrettable considérant tous les efforts pour humaniser l’intégration des TIC en éducation. Que la CREPUQ sanctionne pareil message est tout aussi inquiétant. N’y a-t-il plus aucun recteur pour défendre l’humanisme ? Il m’a fallu lire le programme du colloque pour tempérer ma rage. Néanmoins, au moment où la science tente de connecter puces et cerveau, la notion d’ingénierie des apprentissages représente une fabuleuse promesse ou un extraordinaire danger. Sans débat éthique, je penche plutôt pour ce dernier.
Par ricochet :
La robotisation du cerveau
Types de ‘knowledge management’
Personal knowledge management
Nécessité d’enseigner l’éthique
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Ce qui m’effraie avec le terme « ingénierie », c’est la nature machinale et peu souple qu’il sous-tend alors que la pédagogie est un art de l’adaptation pour moi. Je suis d’accord avec toi François, la propension à mettre l’accent sur l’aspect technique de l’utilisation des TIC est fort irritante. Heureusement, il y a une vague qui prend de l’ampleur – lentement mais sûrement – en recherche et qui valorise les devis sociotechniques. Dans de tels devis, on tient compte du contexte social.