Le gouffre qui sépare enseignants et TIC
Pour ajouter au déclin de l’école, que laisse présager le précédent billet, cette autre nouvelle qui nous apprend que des ordinateurs portables donnés à des enseignants reposent au fond des tiroirs. Encore une histoire de dinosaures qui fait écho au dernier billet.
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Il semble en effet, que dans cette situation, l’État a agit sans consulter les principaux intervenants. Tout d’abord en donnant un ordinateurs à tous les enseignants, même à ceux qui ne savaient que faire d’un tel engin dans leur vie de tous les jours. Ensuite, en décidant d’ôter l’ordinateur des mains de ceux qui avaient trouvé une utilisation pour leur portable.
Je comprends la logique des School Boards d’essayer d’augmenter la disponibilité des ordinateurs pour leurs élèves tout en jonglant avec un budget serré, mais de là à priver les enseignants qui avaient inséré ce médium dans leur enseignement de tous les jours.
Ce jonglage continuel de la «flotte» informatique dans les écoles d’une même commission scolaire fait en sorte que les élèves et les enseignants qui se font enlever leurs ordinateurs sont les plus pénalisés.
Il m’a toujours semblé que les commentaires de Mathieu étaient fortement empreints de pragmatisme (qualité qui me manque). Ce qui m’amène à penser que la force du socio-constructivisme n’est pas tant sur le plan des idées que des perspectives. Pour enchaîner, donc, sur cette lancée pratique, je me suis demandé si on ne devait pas exiger un certain investissement de temps ou d’effort des enseignants à qui on confie un outil aussi dispendieux qu’un ordinateur portable. Une forme de responsabilité ou d’imputabilité, quoi, dans laquelle il faut savoir reconnaître l’importance des premiers stades de familiarisation avec l’outil. Dans l’esprit de la pédagogie du contrat qui est parfois utile avec les élèves quand elle n’est pas forcée. Dans un tel contexte, la pression (parfois nécessaire à la motivation) inciterait les enseignants à faire autre chose que de se promener avec leur ordinateur sous le bras pour sauver les apparences. Qui sait, cela pourrait même les aspirer dans une communauté éducative.