Quand les TIC nuisent à l'apprentissage
On trouve de bons cordonniers comme de mauvais. Et cela est particulièrement vrai de l’intégration des TIC dans l’enseignement, sans doute parce que commencent seulement à apparaître les applications conçues spécifiquement à des fins d’apprentissage. …
À titre d’exemple du premier, voyez l’usage qu’en font les enseignants de l’école primaire Allen de Mount Vernon (Wash.). Puis, comparez avec les malheureux cas rapportés par The Chronicle of Higher Education dans un article intitulé When Good Technology Means Bad Teaching. On insiste beaucoup sur les abus des présentations PowerPoint. Je retiens surtout :
• Colleges have spent millions on « smart classrooms » packed with the latest gadgets to assist teaching [...]. But colleges have spent far less time and money giving professors the skills to use even the simplest technology effectively.
• « The majority [of professors] are taking their lectures and just putting them on PowerPoint. … With a chalkboard, at least the lights were on and you didn’t fall asleep. »
• [...] unlike overhead transparencies, which professors can annotate with a pen during a lecture, PowerPoint slides cannot be easily changed during class.
• [...] students [...] can use the classroom’s costly technology to focus on things other than the lecture. « If he’s reading me a PowerPoint and I could read it myself later, then I’ll check my e-mail. »
• [...] when [a professor] first started using PowerPoint and posting the slides on the Web, attendance in his classes dropped by 20 percent. [...] Now, he [...] uses slides to spice up what he is saying, by sprinkling in the occasional cartoon or illustration. « We’re good visual learners, » he says. « And we don’t visualize by looking at words. »
• « It’s somewhat disappointing to see that the interactive features that faculty used least were the features that students indicated contributed the most to their learning, » the [Educause researchers] said.
Et, pour terminer, cette penseé : To err is human, but to really foul things up requires a computer. (Farmers’ Almanac, 1978).
Vous pouvez suivre les commentaires en réponse à ce billet avec le RSS 2.0 Vous pouvez vous rendre jusqu'en bas et laisser un commentaire. Les pings sont désactivés.
PowerPoint, ça donne juste de bons résultats quand on met plusieurs sons pendant la présentation
L’illétrisme, je le fréquente de près en la personne de mon mari. Et bien les TIC ne nuisent pas à son apprentissage, bien au contraire. Le problème des illettrés, c’est qu’ils ont souvent honte de leur illettrisme. Faire face à un professeur en chair et en os, rencontrer d’autres élèves, souvent c’est trop dur. Derrière l’écran d’ordinateur, ils se sentent libres d’apprendre à leur guise. Et comme les TIC sont assez récentes, ils n’ont pas avec l’ordinateur les relations compliquées qu’ils entretiennent avec les livres et manuels qui leur rappellent leurs échecs scolaires. L’ordinateur, ça fait moderne et personne ne vous demande ce que vous y faites au juste. Bref, ça libère. Les blogs aussi, d’ailleurs. ça me frappe combien de personnes qui font un nombre incroyable d’erreurs de français OSENT ENFIN s’exprimer.
Ah! si seulement tous les enseignants avaient la hardiesse du mari de Séverine. Vaut mieux un esprit qui explore qu’un autre qui se rabougrit. Et qu’est-ce que la formalité de l’écriture devant l’essor de la pensée ? Un fardeau dont bien peu réussissent à se délester.