L'enseignement anti-oppressif


J’ai su que quelque chose clochait avec le Programme d’éducation internationale quand j’ai vu mon fils pleurer sous le fardeau des exercices de mathématiques. C’était la première fois que je le voyais fondre en larmes à cause de l’école. Inconsciemment, il se rebellait devant la répétition ad nauseam des exercices. J’étais désarmé devant tant de lucidité. Mais dans mon for intérieur, j’étais fier de lui. Du coup, je n’ai pas osé le lui dire. Lâchement, j’ai tenté de défendre l’école où j’enseignais. Quelques années plus tard, tout juste avant l’obtention du diplôme, il abandonnait le programme (avec ma bénédiction, cette fois). …

C’est pourquoi j’ai lu avec beaucoup d’intérêt le billet d’Alec Couros sur l’éducation anti-oppressive préconisée par Kevin Kumashiro. Naturellement, je suis pour un environnement d’apprentissage qui respecte les différences individuelles, une pédagogie taillée en fonction des besoins individuels, et des ressources qui habilitent (empower) l’individu.

Quant à mon fils, le P.E.I. et l’université ont réussi au-delà de toute espérance : ils en ont fait, avec ses copains du secondaire, des contestataires. C’est plus important que des comptables.

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