Relief...contre la planéité

L’imprévu a tout brouillé, une fois encore. À partir d’un simple billet de Lawrence Lessig, sur un projet de distribution Creative Commons de la musique, je dérape dans le vague. Normalement, la raison m’aurait raccroché à la route. Cette fois, je préfère m’abandonner aux chants des sirènes. Les méandres de la divagation, comme les galbes d’une femme, nous entraînent aisément loin du but. Et la plume donne des ailes. …

Le site en question, cependant, n’est pas sans attraits. CC Mixter a la beauté de la simplicité et de la générosité, offrant aux musiciens une voie sans ambages pour diffuser leur art. Du coup, plus besoin de faire de courbettes à l’industrie. À moins de chercher la gloire ; dans ce cas, Méphisto n’est jamais très loin.

L’éclat réside davantage dans l’évolution de la scène musicale. L’industrie du disque ne pouvait plus composer avec tant de jeunes musiciens pianotant sur les TIC. La formule capitaliste n’a rien de neuf à proposer dans ce domaine. Elle est usée. Peu à peu, comme un glacier dardé par la lumière, elle se ride. Enfin, elle crevasse, d’où jaillit cette évidence de la force des technologies de la communication.

Or, cette évolution n’épargne aucun domaine. Elle fait trembler les maisons d’édition et les grands médias. Elle affranchit la démocratie des politiciens et redistribue le pouvoir. Elle bouleverse l’éducation (enfin, ça viendra un jour) et nous rassemble dans une vaste recherche collective. Dans le maelström des stimuli, elle aiguillonne la pensée. Les mentalités s’échappent de leur taudis et embrassent le monde.

Si elles ne libéraient pas tant, on les damnerait.

Par ricochet :

Connexions : le partage des connaissances

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