Revue : Abolition des devoirs
Schools try abolishing homework (BBC) | Des écoles anglaises ne donnent pas de devoirs depuis deux ans et les élèves ne s’en portent pas plus mal académiquement. Un directeur a raison de dire que les élèves ont mieux à faire de leurs temps libres et que, de toute façon, la soirée n’est pas le moment de la journée le plus propice au travail scolaire. Une étude de l’Institute of Education (University of London) suggère que les devoirs peuvent créer de l’anxiété, de l’ennui, de la fatigue et de l’épuisement émotionnel chez les enfants. Toutefois, cela peut s’avérer utile dans certains cas pour aider un élève qui éprouve des difficultés. (4 autres items…)
Éducation :
On passe au carnet Web à l’AQUOPS (Mario Asselin) | L’AQUOPS se dote d’un blogue. Réactions favorables à cette initiative.
TIC :
pbWiki (ressource Web) | Un service gratuit qui permet de créer facilement un wiki protégé par un mot de passe.
Environnement :
Mon empreinte écologique (Jean Trudeau) | Un court billet à propos d’un site web qui calcule, à partir de quelques données sur notre train de vie, notre impact écologique. Une formidable ressource pour nous sensibiliser à la surconsommation.
Politique :
Droits et libertés et la guerre contre le terrorisme (André Chartrand) | Une thèse selon laquelle la lutte contre le terrorisme brime la liberté sans nécessairement accroître la sécurité.
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Personnellement, je trouve que pour la plupart des matières, les devoirs sont importants. Ils nous permettent de réviser le sujet apprit en classe, d’évaluer nos connaissances, de nous préparer aux examens et parfois d’approfondir le sujet quand nous ne l’avons que survoler en classe.
« Un directeur a raison de dire que les élèves ont mieux à faire de leurs temps libres…
Sur ce point, je suis tout à fait d’accord. Il faut profiter de nos temps libres pour se divertir, faire du sport et puis je pense que ce n’est pas très bon pour le moral d’être ensevelit de devoirs.
« …la soirée n’est pas le moment de la journée le plus propice au travail scolaire. »
Je pense qu’il n’y a pas seulement la soirée pour faire des devoirs. Il y a le matin, la fin de semaine, la fin d’après-midi, le midi à l’école…
Je reviens à un autre point positif des devoirs, ils nous permettent de réfléchir à la matière du cours tranquillement, à notre rythme, dans un endroit calme (chez nous).
Par contre, un gros point négatif est lorsque nous sommes ensevelit de devoirs ou manquons de temps (ou de motivation pour certains). Alors, il est possible que ceux-ci soient faits rapidement donc d’après moi, à ce moment là, ils sont inutiles.
Bon! Mon opinion en bref. Je pense nous devrions ne pas abolir les devoirs mais les professeurs ne devraient pas en donner plus que nécessaire ou lors des périodes de gros projets.
Merci de ton point de vue. Il est bon de savoir qu’il y a des élèves qui réalisent les vertus du travail. Non pas que tu sois le seul élève travaillant ; il y a certainement plusieurs élèves comme toi qui sont conscients de l’importance de l’effort en apprentissage.
La question que je me pose sans avoir de réponse définitive est « jusque dans quelle mesure la valorisation de l’effort est-elle mue par une motivation interne à étendre les apprentissages, et non par la crainte de prendre du recul dans l’échelle sociale ? »
Le mieux, je crois, est d’enlever le caractère obligatoire des devoirs (mais alors, ce ne seraient plus des devoirs). En rendant ce travail extrascolaire facultatif, on obligerait les élèves (et les parents) à se questionner sur leur valeur, puis à agir délibérément. Il y a fort à parier que la pression sociale amène les élèves à faire une bonne partie de leurs devoirs, du moins ceux qu’ils jugent utiles.
Je serais une bonne idée à expérimenter! Par contre, je pense que ceux qui manquent de motivation auront encore plus de difficultés… mais bon peut-être que je me trompe…
Bonsoir François,
Juste une petite suggestion qui me traverse l’esprit. Peut-être pourriez-vous expérimenter le travail extrascolaire facultatif sur votre proposition d’un programme de lectures estival? Il serait même encore temps pour cet été!
Qu’en pensez-vous? La question s’adresse aussi à Jules B. bien entendu.
Ce serait une très bonne idée pour expérimenter la chose. Par contre, pour cet été, je ne sais pas si il est un peu tard. J’aimerais vous rappeller qu’en 2ème secondaire à Rochebelle, il ne reste que 4 jours d’école avant les examens.
Le principal avantage que je vois dans un projet de lecture collective est dans le rapprochement des élèves et des enseignants autour d’un même sujet. Je ne suis pas certain que cela soit le cas si la lecture est facultative. Au contraire, cela risque de diviser la communauté. De plus, il sera difficile d’obtenir la participation du corps professoral sachant que plusieurs élèves n’auront pas lu le bouquin en question.
Je crois que l’abolition des devoirs est un geste très sensé. Les devoirs nous font passer des soirées d’enfer à se creuser la tête pour trouver la solution à ce problème de math ou une question inutile de français.
En plus les manuels que nous utilisons sont vieux et inintéressants ce que n’aide pas pour la motivation des élèves. En plus, la plupart de questions des devoirs sont inutiles. Pourquoi ne pas nous donner des exercices à faire sur base volontaire et ne pas les vérifier (un peu comme en histoire). Si on les fait tant mieux sinon tant pis et en plus cela nous permet d’arrêter quand nous comprenons bien le sujet.
En plus, cela nous permetrait de cultiver notre vie sociale, qui d’après moi est très inportante pour soi. Les temps libres créeaient par l’abolition des devoirs nous permeteraient de faire plus de sport et peut-être aider et prévenir le problème grandissant de l’obésité. Optimisme, je suis sur l’abolition des devoirs, car de plus en plus de proffesseur en parlent et nous en donnent pu.
Je trouve ça très stimulant de recevoir des commentaires provenant à la fois des adultes (le plus souvent des éducateurs) et des jeunes. Cela me permet de me faire une opinion plus synthétique d’un sujet.
Et merci du tuyau, Louis-Vincent. Il faudra que je complimente Jean sur sa façon d’utiliser les devoirs. C’est inouï comme les enseignants ignorent même ce que font leurs plus proches collègues. La vérité ne sort plus de la bouche des enfants… mais des élèves.
Mes élèves ont une vie en dehors de l’école. S’ils s’investissent pleinement dans mon cours, pourquoi les gaverais-je de devoir ? Je préfère qu’ils s’aèrent l’esprit et qu’ils me reviennent en forme ! Ça fait partie d’une bonne hygyène mentale. Il ne faudrait pas l’oublier.
Très amusant,ce jeu de mots de Danielle qui compare l’attribution des devoirs à un gavage, considérant que l’on ne gave plus que des oies, synonyme de personnes sottes.
Je suis d’accord avec le commentaire de Danielle et aussi ceux de Jule. Les devoirs ne devraient pas disparaître, mais on devrait revoir leur utilisation. La plupart du temps, ils servent à compléter ce qui a été commencé en classe. Il y a cependant certains enseignants – dont j’avoue faire partie quelques fois durant mon année – qui utilisent ces devoirs comme une punition.
Il faudrait utiliser les devoirs comme une autre façon d’apprendre… en les faisant de façon optionnelle, et sans les vérifier. Les élèves peuvent alors se renseigner auprès de leur enseignant pour vérifier leur compréhension, sans que la correction de ceux-ci soit faite en groupe, mais plutôt à un moment où les élèves travaillent par eux-mêmes.
Donner des devoirs comme un travail, non pas punitif, mais facultatif, va permettre aux jeunes de s’auto-responsabiliser et va aussi les forcer à les faire par eux-mêmes s’ils ne comprennent pas, mais en même temps en n’obligeant pas les élèves qui comprennent bien à faire ces exercices s’ils ont déjà compris après le premier numéro et ainsi faire un travail qui leur semble répétitif, mais aussi ennuyant.
C’est très candide, cet aveu de Mathieu d’utiliser, à l’occasion, les devoirs comme punition. Je crois que ça arrive au moins une fois à tout enseignant. On a tous nos moments d’égarement, et le stress de la profession d’enseignant fait en sorte que cela nous arrive probablement plus souvent qu’à notre tour. Il n’y a pas de mal, selon moi, à pénaliser un élève pour une faute commise, à la condition que la sanction soit à la mesure de la faute. Néanmoins, il faut faire attention de ne pas rabaisser le travail à la maison au niveau de la punition. À un certain âge (âge de la raison), toutefois, je crois que les élèves peuvent faire la distinction entre un travail punitif et un travail d’apprentissage, surtout quand ce dernier est volontaire.
Personnellement (puisque le temps est aux aveux), j’ai opté pour une solution qui relève de la pédagogie du contrat. Ce n’est pas encore la solution parfaite, mais c’est là où j’en suis rendu dans ma recherche pédagogique :
par souci de socioconstructivisme, je mise sur une participation active des élèves durant le temps de cours ; pour les motiver en ce sens je troque le temps de travail à la maison pour l’effort durant le temps de cours ;
en début d’année, je donne aux élèves le choix de travailler en classe ou de travailler à la maison, d’où le choix contractuel pour les élèves (99 % des élèves optent pour le travail en classe) ;
quand un élève manque à son engagement, je lui assigne du travail à la maison, tout en lui laissant un choix dans le travail à exécuter ;
comme on ne peut exiger la perfection, et pour éviter de focaliser continuellement sur la sanction, je récompense les efforts des élèves par des dispenses ; je tâche également de jauger la situation en fonction des individus et de leur progression.
Mais j’ai encore du chemin à faire. L’année prochaine, je compte bien m’attaquer à la perception d’équité, qui n’est qu’une illusion dans les faits. Je suis curieux de voir quelle sera la réaction des élèves.