L'université Laval accueille le source libre
Plusieurs fois, j’ai rabaissé les universités québécoises, notamment l’Université Laval, pour leur conservatisme en matière de pédagogie. Mais cette fois, je tire mon chapeau à cette vaste université. En association avec le CRISP (Conseil des Responsables de l’Informatique du Secteur Public), elle offre un cours libre intitulé Logiciels libres et société. Dans l’esprit du source libre, le cours est accessible au public et tout le contenu offert dans internet, incluant les enregistrements audio du cours à écouter avec VLC media player.
Les cours sont présentés le jeudi, à 19 h 30, du 8 septembre au 11 décembre. À défaut d’être présent à l’heure prévue, vous pouvez écouter le cours en différé, comme c’est déjà le cas pour la séance 1.
Il s’agit d’un seul cours, il est vrai. Mais l’initiative peut ouvrir la voie à d’autres enseignants. Du coup, l’Université Laval se voit offrir une occasion en or de prendre le leadership au pays dans l’accès libre au savoir universitaire. Ainsi, elle damerait le pion aux projets OpenCourseware et Open Source Research Community de M.I.T., Connexions de l’université Rice, et Boilercast de l’université Purdue qui vise à procurer aux étudiants un podcast de tous les cours.
Dans une perspective plus large, c’est-à-dire à l’échelle mondiale, la diffusion combinée du source libre et de l’éducation supérieure représente certainement une solution viable aux problèmes qui affectent notre planète, à la fois sur le plan politique, économique et environnemental. La concertation du discours et des efforts constitue la seule façon de sauver notre petite planète. Considérant la gravité des menaces qui nous guettent, le Monde ne peut plus seulement compter sur les Nations Unies. Le début de ce XIXe siècle nous apprend que les instances politiques n’ont pas la capacité de régler à elles seules des problèmes planétaires. Le moment est sans doute venu de penser à une nouvelle forme d’organisation sociale. À mon avis, cette nouvelle forme passe immanquablement par le partage du savoir et la connectivité.
Assurément, c’est plus sensé que l’impérialisme du présent gouvernement américain.
Par ricochet :
L’économie du partage
Gestion d’école en code source libre
CreativeCommons Canada
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J’en profite pour féliciter Daniel Pascot pour son initiative, et, j’ose le dire, son acharnement