Intelligence diffuse vs intelligence spécialisée


Le fonctionnement du cerveau me fascine. Devant tant de complexité, je m’étonne qu’on prétende savoir comment diriger son éducation. Récemment, j’apprenais que plus les gens ont un quotient intellectuel élevé, moins leurs habiletés sont également distribuées (Eide Neurolearning Blog : Well-Rounded vs. Lop-Sided Learners). Autrement dit, un Q.I. élevé entraîne une spécialisation des habiletés.

Vous pouvez suivre les commentaires en réponse à ce billet avec le RSS 2.0 Vous pouvez laisser une réponse, ou trackback.

5 réponses

  • D’aucuns diront qu’on n’a pas besoin de connaître le fonctionnement profond de quelque chose pour en tirer le maximum; par exemple, un graphiste n’a pas à connaître la programmation pour créer de magnifiques oeuvres avec Photoshop. Mais dès fois ça aide, surtout lorsqu’un problème se présente. (Ce pourquoi, pour comprendre le fonctionnement de la langue, par exemple, il est utile de peiner sur le 1 % qui ne cadre pas avec la théorie).

    Il est dommage que l’auteur débute son billet avec une idée fausse : « A classic example is the brain reorganization of blind people to result in greater sensitivities to sound and touch. » Il s’agit en fait d’un mythe; les aveugles n’ont pas une meilleure audition ou un meilleur touché (d’un point de vue physiologique), mais ils portent beaucoup plus attention à ces sens que le commun des mortels.
    Aussi, le problème de l’antécédence se pose : y a-t-il spécialisation à cause d’un QI plus élevé, ou est-ce que la spécialisation mène à un QI plus élevé (étant donné que les tests de quotient intellectuel ne mesurent qu’un type d’intelligence)?

    Mais le billet touche à un élément intéressant : les premiers de classe sont rarement éminents : « They obey rules, work hard and like learning, but they’re not the mold breakers, » Comme quoi il faut se conformer pour atteindre les sommets académiques. D’ailleurs, et c’est dommage, un des apprentissages clefs du secondaire, pour plusieurs, est de savoir ce que le prof attend et lui servir.

  • Heureux les enseignants qui sont doués d’instinct (et ils sont nombreux) ! Quant à moi, j’ai besoin de savoir. Voilà certainement pourquoi, à l’école, je m’échine plus longtemps que les autres dans l’espoir de réussir.

  • Par rapport aux astuces des élèves afin de savoir ce à quoi le prof s’attend d’eux, je trouve qu’il est navrant de voir une culture de l’évaluation dans nos écoles et non une culture de l’apprentissage. J’observe mes deux plus vieux à la maison; ils « jouent la game », même si fondamentalement, j’estime qu’ils connaissent la valeur d’apprendre à apprendre…

  • Bonjour Jacques. Quelle belle surprise, d’autant plus que tu me fais découvrir ton blogue.

    Je te remercie de mettre en évidence le propos de Marc André relativement à la game que jouent les élèves avec les notes. C’est un jeu auquel tout le monde participe, de l’élève au ministère, en passant par les parents et les administrateurs scolaires, du primaire à l’université. Le plus triste, c’est qu’il s’agit principalement d’un jeu de compétition. Qui sait ce qu’on pourrait réaliser en tant que société si on en faisait un jeu de coopération ?

  • Sylvain Bérubé dit :

    Marc-André écrivait : un des apprentissages clefs du secondaire, pour plusieurs, est de savoir ce que le prof attend et lui servir.

    Seulement au secondaire ?
    J’ai suivi pas mal de cours à l’université (un bacc. et 2-3 certificats) et c’est exactement pareil dans la plupart des cas, malheureusement !

    De plus, concernant l’obsession pour les notes à tout prix, je me rappelle un cours universitaire où j’étais avec des gens d’environ la moitié de mon âge (!) et où la moyenne flirtait avec le D+, parce que le prof. avait corrigé très sévèrement. C’est le cours où j’ai le plus appris, au vrai sens du terme… Seulement, j’étais un des rares à regarder la situation sous cet angle, car la majorité des étudiants a procédé à une levée de boucliers pour contester l’évaluation, etc. Le tout parce que ces étudiants n’avaient pas eu leur A ou leur B+ comme dans les autres cours… Ah ! Ces notes !… (Et peut-être aussi : Ah ! ces enfants rois !… mais on s’éloigne ici ;-)



Laisser un commentaire

*