Cas de convergence de la télé et des blogues
Une recherchiste de Télé-Québec lance une invitation publique en vue de l’enregistrement de l’émission Il va y avoir du sport, avec Marie-France Bazzo, sur les ondes de Télé-Québec. L’un des thèmes abordé sera « Est-ce qu’on devrait surtaxer la malbouffe ? » L’invitation a été faite en commentaire à un billet que j’ai publié, il y a un bon moment de cela, sur la malbouffe. Comme le billet en question date de plus d’un an, et par crainte que l’invitation passe sous le radar des commentaires RSS, j’invite les lecteurs à lire l’invitation (voir les commentaires), ainsi que l’échange de courriel qui a suivi avec Geneviève Laurin, recherchiste à Télé-Québec.
Au-delà du sujet, je trouve intéressant le fait que l’invitation ait été faite sur un blogue inconnu. [Retranscription d’un commentaire :] « L’invitation d’une recherchiste de Télé-Québec constitue, selon moi, une merveilleuse convergence des grands médias et des blogues. C’est un phénomène auquel je ne peux qu’applaudir. Abstraction faite du volet publicitaire de la chose, je préfère porter mon attention sur l’aspect du service public que cela représente et sur la synergie créée par la participation d’un public branché. De plus, la stratégie a le mérite de rejoindre un public cible intéressé par un sujet précis. »
Évidemment, le problème avec cette forme de stratégie est que les invitations sont affichées sur des billets généralement tombés dans l’oubli. Elles demeureront inconnues aux lecteurs qui ne sont pas abonnés aux fils RSS des commentaires (ou qui n’ont guère le temps de les lire), ce qui, je crois savoir, est le lot de la majorité des internautes. Par contre, cela remet à l’avant-scène un billet qui est toujours d’actualité à en croire l’invitation. Mais encore faut-il que le blogueur se fasse un devoir de réactualiser son billet.
Par ricochet :
Le pouvoir du verbe (et du blogue)
Bloguer vs diffuser
Le journalisme libéré
Quand blogueurs et journalistes diffèrent
Théories de la communication
Les rebondissements d’un billet
Zéro seconde : La société des chroniqueurs
Zéro seconde : La blogosphère et les médias
Zéro seconde : Blogs : l’heure du décryptage
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Tiens, moi qui trouve que l’on ne retourne pas assez dans nos archives (que de billets perdus), bravo. J’ai laissé un commentaire sur l’autre billet, question de faire le ‘percoler » un peu…
Je poursuis ici la discussion, Martin, car il me semble que le sujet se rapporte davantage au contenu de ce billet.
J’aime beaucoup tes suggestions de dynamisation des blogues en fonction des préférences des lecteurs (« trier par commentaire, trier par le plus de commentaires, trier par trackback récent »). C’est plus fonctionnel que les options de modèles graphiques qu’on voit apparaître sur certains blogues, et c’est un autre avantage que les blogues pourraient se donner sur les médias traditionnels. L’engin derrière l’écriture doit faciliter la tâche de l’auteur comme du lecteur. D’une certaine façon, il doit jouer le rôle de l’éditeur.
Pour ma part, je ne m’en fais pas trop avec la popularité des fils RSS (mais peut-être devrais-je, puisque je ne me soucie guère de la portée de mon blogue). Je vois ça comme une extension des blogues, comme l’axone qui s’élance d’un neurone.
Quant à l’aspect fastidieux de réactualiser les billets, je vois plutôt ça comme une responsabilité d’auteur. On ne peut pas espérer que tout se fasse tout seul, quoique j’apprécie les outils qui facilitent la chose. Et puis, c’est toujours un autre avantage que les blogueurs peuvent se donner sur les grands médias, eux qui dépendent tant de l’immédiateté.
« les grands médias, eux qui dépendent tant de l’immédiateté. »
Je me demande si la blogosphère n’a pas la même dépendance.
La course au scoop y joue un certain rôle (tant que la blogétiquette de citer sa source tiendra).
Le RSS est un outil principalement conçu pour « annoncer la nouveauté ». Pas ce qui est populaire, ou intéressant, ou commentés, ou linké. Il faut le reconnaître, le rss est techniquement biaisé…
Et, techniquement aussi, les blogs enterrent, avec le temps, les sujets, non pas pour des raisons de désuètude, mais uniquement parce qu’e les billets sont datés.
Mais tu as raison, on peut toujours garder le sujet à l’agenda en le « réactualisant ». Mais on tombe sur un tabou de notre « modernité » : la répétition est très peu tolérée. On doit toujours dire quelque chose de « neuf », sinon on « radote ».
Mais peut-être qu’ici on entre sur le territoire du wiki, palimpseste par excellence, où on peut écrire/réécrire à volonté dans un espace sans temps, structuré seulement par une table des matières maléable à souhait…
Je me sens par moment comme ces auteurs d’incunables qui élaborent un nouveau véhicule de la pensée et qui n’ont pas encore stabilisé la pratique (ponctualtion, table des matière, index, espace blanc, pagination, etc) pour faciliter la lecture…
Patience. Après tout, le livre a plus de 500 ans…
Patience. Après tout, le livre a plus de 500 ans… Très sage, Martin
On ne réglera pas tous les problèmes dès les balbutiements des blogues. C’est déjà beaucoup d’avoir analysé et exprimé un problème.
Et puis, il faut savoir distinguer, et faire abnégation, de ses intérêts personnels au profit de ceux de la communauté.