Recette pour l'intégration des nouvelles technologies
L’intégration des nouvelles technologies en éducation n’a pas fini de faire couler encre, sueur, et larmes. Au milieu de cet incessant engagement, je m’accroche à toute idée intéressante. Dans Trends: Out with the Old, In with the New? (Learning Circuits), Amy Finn propose une stratégie sur trois fronts : 1) maintenir ce qui fonctionne dans le système établi ; 2) rester à l’affût des nouvelles technologies et expérimenter leurs applications pédagogiques ; 3) toujours chercher l’amélioration. Évidemment, c’est toujours le deuxième point qui pose problème. Dans l’état actuel des choses, Lynn identifie six technologies comportant un potentiel éducationnel : les blogues, les moblogs (mobile weblogs), les wikis, les VLogs (videoblogs), les podcasts et les fils RSS.
Rester informé, c’est une chose, mais comment faire évoluer sa pédagogie si on ne nous procure pas les outils en question ? Nous étions pourtant bien partis, avec les blogues, mais l’école a préféré saborder le projet. À ce rythme, pas étonnant que plusieurs enseignants cherchent encore comment intégrer les vieilles technologies.
Par ricochet :
Statistiques Canada : prof n’égale pas TIC
Intégrer les TIC en classe
Tendances TIC sur les campus
TIC et programmes d’enseignement
Hypothèse sur les TIC en éducation
enGauge : théorie et intégration des TIC
Reconnaissance des TIC à l’école (ailleurs)
Stratégie d’intégration des TIC (G.-B.)
20 compétences TIC pour les éducateurs
Proscrire le mot TIC
Un cas de leadership dans l’intégration des technologies
Les TIC : un indicateur de réussite scolaire
L’OCDE juge décevante l’utilisation des TIC à l’école (Opossum)
TIC – Ce que je crois (Jobineries)
Sur le rôle de l’université et l’intégration des TIC (Christine tout court)
Façonner sa vision du monde… avec les TIC! (Remolino)
Une idée comme ça ! (Opossum)
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Merci M. Guité pour ce billet et la référence.
L’école a stoppé le projet? Est-ce pour une raison pédagogique ou technique? Je pourrai peut être vous aider.
Au plaisir.
L’accès aux ressources et au support est souvent LA barrières à l’intégration des tics… Difficile d’expérimenter les applications pédagogiques si l’on n’a pas accès aux outils…
Pour votre projet, êtes-vous à la recherche de serveurs ou d’espaces Web? J’ai un projet de recherche qui démarre actuellement au sujet de l’utilisation des carnets Web par des enseignants (primaire ou secondaire)… Peut-être peut-on se rendre mutuellement service!
Bonjour,
Je me permets de vous signaler l’existence du blog des collégiens de Poindimié en Nouvelle Calédonie. http://college-vauthier.over-blog.com
Joyeux Noël !
Evelyne André
Ce qui manque c’est du budget et on ne l’a pas. Et quant à moi je crois qu’on est mieux de mettre de l’argent dans la santé et dans les sports pour ainsi réduire les coûts de celle-ci et dans l’éducation, ensuite dans les technologies. L’école a même pas les moyens de se payer des ordinateurs sur le sens du monde. Quand cette étape sera franchie, on pensera aux blogues et à tout cela. Le problème au Québec c’est qu’on a des idées, mais aucun budget pour réaliser ceux-ci. De nos jours, tout se rapporte à l’argent. Tu n’en as pas, tu traînes de la patte.
Avant de répondre aux offres généreuses de Pierre et Patrick, et de faire le point sur la situation concernant les blogues de Rochebelle, j’aimerais d’abord saluer Evelyne et son blog scolaire de la Nouvelle-Calédonie. C’est pas tous les jours qu’on reçoit de la visite de l’autre bout de la Terre ! Mes élèves vont être ravis.
Et puis quelques mots pour Louis-Vincent, dont l’apport est toujours la bienvenue parce qu’il fait voir le point de vue d’un élève, afin d’exprimer une opinion différente, histoire d’enrichir la réflexion. Quoique je reconnais la légitimité de son argumentation, et sans pour autant dévaloriser les besoins en santé, je suis d’avis que les investissements en santé sont des mesures immédiates, tandis que les investissements en éducation sont des mesures à long terme. C’est toute la différence entre guérir et prévenir. Je crois foncièrement que la prévention (et, par conséquent, l’éducation) est plus économique et rapporte plus à long terme, sur le seul plan de la santé, que les sommes faramineuses investies dans le réseau de la santé.
Quant aux blogues de l’école, voici où nous en sommes. (Je suis un peu hésitant à aborder la question, car j’ignore si les gens d’Opossum sont au courant de la décision de l’école, tant les responsables du projet sont maintenus dans l’ombre.) La direction a refusé de nous accorder une somme initialement prévue pour des scripts de création automatique des blogues d’élèves en début d’année. Avec 400 blogues à créer cette année, à raison de 10 minutes par blogue, puis 200 autres pour les années subséquentes, il était hors de question que quelqu’un se farcisse manuellement un travail aussi fastidieux. Après avoir essuyé ce refus, le directeur-adjoint s’est tourné vers le RÉCIT de la commission scolaire, laquelle est en train d’analyser ce qui peut être fait avec les moyens du bord, et sur le serveur de la CS.
La projet a donc avorté pour des considérations financières, comme Louis-Vincent l’indique. Ce n’est certainement pas pour des raisons pédagogiques, bien au contraire. Ce n’est pas, non plus, un problème de serveur, comme c’est souvent le cas, et pour lequel Patrick offre une aide dont je lui suis reconnaissant. Les scripts en question constituent certes un problème technique, mais je doute que Pierre puisse résoudre un tel problème sur Movable Type (sans sous-estimer ses compétences, que je devine immenses).
Notre but est également de mettre les élèves à contribution afin de développer une synergie communautaire. C’est pourquoi nous avons entrepris de former une équipe d’élèves pour assister les enseignants dans l’animation des blogues. Nous désirons nous concentrer sur l’utilisation des blogues (lire pédagogie), tout en minimisant les aspects techniques. Nous avons vu ce que c’était, l’année dernière, que de s’empêtrer dans les difficultés techniques. Ce genre d’outil, il faut que ça marche si on veut en faciliter l’intégration. Sinon, ça décourage les autres enseignants qui nous observent du coin de l’oeil. Mais peut-être sommes-nous trop exigeants.
Le problème est peut-être Movable Type. Il est relativement facile d’écrire un script qui, à partir des listes GPI ou COBA, par exemple, crée tous les blogues avec les droits associés si vous utilisez B2Evolution (car les « tables » de b2e sont faciles à populer). C’est, tout au moins, une solution qui a l’intérêt de fonctionner tout en étant très peu coûteuse. Si votre animateur RÉCIT a besoin d’un coup de main là-dedans, qu’il me fasse signe !
Merci de ton aide, Gilles. Dis donc, vous êtes très serviables, les animateurs de RÉCIT.
Après avoir jeté un nouveau coup d’oeil à b2evolution, il y a une question qui me chicote (si je peux abuser de cette générosité) : est-ce que l’outil supporte les images et les vidéos ? On ne saurait plus se passer ni de l’un, ni de l’autre aujourd’hui dans un contexte d’apprentissage scolaire. Je devine qu’il permet l’ajout d’images, car je vois un bouton upload, mais le phénomène des vidéos est un peu plus récent. Remarque que j’ignore si Movable Type supporte la vidéo. De toute façon, il y a toujours des solutions de rechange, comme de faire un lien vers un site gratuit d’hébergement de vidéo.
Pour ma part, j’étudie en enseignement au primaire à l’université et je suis d’accord avec vous que les enseignants n’ont pas les moyens pour bien intégrer les nouvelles technologies dans leurs classes. Après avoir parlé avec plusieurs enseignants sur l’intégration des tic ils sont vraiment désemparés devant ce fait, car ils n’ont pas eu de formation pour bien intégrer les tic dans leur enseignement. Je crois que l’école n’a pas évolué avec la société et c’est très décevant. Nous avons du retard sur les autres pays, mais il est encore temps de mettre des ordinateurs dans nos classes et de donner des formations pour nos enseignants pour qu’ils soient plus informés sur le sujet comme vous le recommandez dans votre billet. Nous pouvant changer les choses il suffit de le vouloir.
J’admire votre optimisme, Véronique. En vous lisant, il me vient à l’esprit que votre génération, tout empreinte de volonté et d’une certaine connaissance des nouvelles technologies, constitue sans doute la dernière chance de sauver ce système moribond. À défaut de réussir, vous aurez au moins les compétences nécessaires pour faire naître son successeur.
A la lecture du commentaire de Véronique, et au risque de passer pour un vieux « qu’ont » de l’âge (;-), puis-je m’insurger contre ce discours ambiant qui tend à plaindre ces « pauvres » profs qui n’ont pas été formés à l’intégration des TIC ?
Le prof est un professionnel de la formation me semble-t-il !
Ne peut-il s’appliquer à lui-même, l’autonomie, la curiosité intellectuelle et le travail personnel qu’il requiert de ses élèves afin, a minima, de s’initier aux TICs et à leur utilisation en pédagogie ?
Ne peut-il investir en auto-formation et en temps pour acquérir les connaissances, y réfléchir et tenter de les mettre en pratique pour acquérir l’expérience nécessaire à une bonne intégration des TICs dans sa/ses pratique(s) pédagogique(s) ?
Mais le prof lambda le veut-il vraiment ?
Veut-il ouvrir la boite de Pandore ?
Certes, la disponibilité du matériel est un facteur à prendre en compte, mais si le besoin s’exprimait réellement, il me semble que nos financeurs hésiteraient moins !
Je suis confronté cette année à deux jeunes collègues, fraîchement émoulus de l’école, ni l’un, ni l’autre ne maîtrisent ne serait-ce que les bases de la bureautique… et pourtant, ils exigent de leurs élèves qu’ils leur rendent des exposés dactylographiés sur papier… REVOLTANT !
Je serai élève, je prendrai un malin plaisir à ne leur fournir qu’une version numérique par Email !
ARGHHHH !
Pardon d’être un peu vif, mais il y a des fois…