Le futur de l'intégration des TIC est arrivé

La grande nouvelle du Macworld de San Francisco, d’un point de vue éducationnel, ce n’est pas l’annonce des premiers ordinateurs Mac contenant un microprocesseur Intel. C’est plutôt la nouvelle version de la suite de logiciels iLife et iWork. Pareille convivialité et intégration de la machine, des applications, et de l’utilisateur sont sans précédent. Je n’ai jamais été aussi soufflé, en quinze minutes, par la présentation de nouvelles technologies. Et pourtant, j’en ai vu d’autres. Les blogues, pour ne nommer que ceux-là, viennent de faire un saut quantique.

La presse a abondamment parlé, aujourd’hui, des nouveaux iMac et MacBook Pro propulsés par Intel. Avec, entre autres, leurs caméras intégrées, ce sont réellement de formidables machines. Mais une machine peut n’avoir que l’esthétique d’un culturiste ; on lui préférera la grâce et l’envol d’un athlète. L’essence d’un outil réside non dans sa forme, mais dans son action, à tel point que celle-ci détermine souvent la première.

Loin de moi l’idée d’élever Apple au-dessus de Microsoft ou Linux. Il y a longtemps qu’on est las de ces querelles de clocher, tout en reconnaissant que l’émulation aiguillonne le progrès. Mais j’aimerais néanmoins que l’on considère l’efficacité de l’interconnexion du hardware et du software auquel seul Apple peut prétendre. Brad Stone, du magazine Newsweek, parle de l’écosystème Apple. Cela me rappelle la thèse d’Alun Anderson, ancien éditeur en chef de la revue NewScientist, à propos de l’interdépendance du corps et de l’esprit.

Ne nous égarons pas trop. iWork est formé de Pages, pour le traitement de texte, et Keynote, pour les diaporamas. iLife, pour sa part, est une suite de cinq applications : iPhoto, Movie, iDVD, GarageBand et iWeb. Ces sept applications, dans leurs accords, constituent un fameux orchestre. Rien de comparable avec la suite Office de Microsoft : tandis que Office est une suite bureautique, iWork et iLife forment une suite multimédia. Par conséquent, ceux-ci se prêtent beaucoup mieux à la créativité et aux nouvelles tendances éducationnelles. De plus, ils ont été conçus avec toute l’élégance et l’aisance d’utilisation qui caractérisent les produits Apple.

Il serait futile de m’attarder sur ces applications. Leurs pages Web, bien illustrées, sont mille fois plus éloquentes. À ce sujet, je suggère la consultation des pages anglaises de iLife (iPhoto, iMovie, iDVD, GarageBand, iWeb), plus riches de composantes multimédia que les pages françaises. Mieux encore, prenez le temps de regarder la présentation de Steve Jobs. Vous ne serez pas déçu.

À tout le moins, il faut absolument prendre le temps d’examiner GarageBand et iWeb. Le premier, parce que Apple en a fait un fantastique studio de poscasting, et le second parce qu’il révolutionne les blogues. En plus d’être un remarquable éditeur de pages Web, iWeb offre un éditeur de blogue WYSIWYG dans lequel on peut ajouter images, podcasts, et vidéos en un tour de main.

Imaginez toutes les possibilités en éducation. Et tout cela pour moins que le prix de Microsoft Word. Je n’ai pas su résister.

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