Les power users transforment la pédagogie
En fin de compte, l’intégration des nouvelles technologies dans la classe ne viendra pas tant des enseignants ou des directions d’école, mais bien des élèves eux-mêmes. Voilà l’étonnante conclusion d’une étude (PDF) réalisée conjointement par Certiport et l’Education Development Center (eSchool News : Study: Power Users’ drive pedagogy). Un sondage auprès d’enseignants et instructeurs révèle que les power users, ces élèves qui excellent dans l’usage des nouvelles technologies, sont des moteurs de changement dans la classe.
Plusieurs passages de l’article méritent d’être soulignés :
This « emerging group of youth distinguished by their self-directed, long-term, extensive experiences with technology » influence what and how teachers teach, have positively affected the way instructors learn about and use technology, and are generally helpful toward their classmates.
« This group [is] in tune with what is needed for success in the 21st century, exhibiting many of the collaborative learning, analytical thinking, and problem-solving interests that are sought by today’s employers. »
69 percent of respondents [teachers and instructors] believe Power Users influence what is being taught in the classroom, and 66 percent said they influence teaching methods.
Looking to tap into the technology know-how of their students, an increasing number of classroom teachers are forming partnerships with these students, turning to Power Users for research and to help better integrate technology into their lessons, the survey indicates.
48 percent of respondents said Power Users exhibit helpful behavior, and 55 percent said these students facilitate the learning of other students.
More than four in five teachers (84 percent) believe Power Users have positively influenced their own learning and knowledge of ICT.
Toutefois, le passage qui m’a le plus renversé (it blows my mind’, comme on dit en anglais) est celui-ci :
Those who operate as Power Users exhibit « engineer-level thinking that we don’t normally expect [students] to have until they enter post-secondary engineering programs. »
L’affirmation est peut-être gratuite, mais elle n’en demeure pas moins impressionnante.
Je suis témoin, dans ma classe, de l’influence de ces power users sur leurs pairs. Il est fascinant d’observer l’émulation qu’ils suscitent après l’introduction d’une nouvelle technologie. Je ne compte plus, par exemple, les réalisations vidéos. Dernièrement, deux élèves ont présenté une nouvelle en projetant à l’écran une vidéo de CNN. Et je ne leur ai rien montré.
Par ricochet :
Statistiques Canada : prof n’égale pas TIC
Intégrer les TIC en classe
Hypothèse sur les TIC en éducation
enGauge : théorie et intégration des TIC
L’intégration des TIC en éducation progresse
L’évolution des TIC en éducation
Les TIC… un jeu d’enfant
Recette pour l’intégration des nouvelles technologies
Le fossé technologique entre le MELS et les jeunes
Soufflé du travail d’une élève
Sur le rôle de l’université et l’intégration des TIC (Christine tout court)
Contenu ou formation? Réponse à M. Robert Bibeau. (Blogue du RECIT)
Obstacles à l’intégration des TIC à l’école (Blogue du RECIT)
Article complet: La plus value? (Blogue du RECIT)
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Serge-André Guay