Les TIC et l'émancipation sexuelle

Quelques articles du quotidien Le Devoir sur l’émancipation sexuelle des adolescents ont semé tout un émoi l’année dernière (Le Devoir : Ados au pays de la porno ; Au chapitre de l’uniforme scolaire Une hypersexualisation du vêtement). Eh bien, on n’a pas fini d’en entendre parler, considérant la rapidité avec laquelle l’industrie du sexe exploite les nouvelles technologies et l’engouement des adolescents pour ces mêmes technologies. Après avoir envahi le cyberespace et la blogosphère, la porno s’attaque maintenant aux lecteurs MP3 (AlwaysOn : Analyst: market wants more erotic podcasts), aux iPod vidéo (AppleXnet : SuicideGirls Launches SGTV, Sex Short Entertainment for Apple iPod Video Players) et, naturellement, à la téléphonie cellulaire (Globe and Mail : Short-message sex). Sans compter la sexualisation de la télévision et des magazines.

Ajoutez à cela la marée hormonale, puis un cerveau encore immature, et cela donne un mélange plutôt explosif. Il est grand temps que l’école se penche sur la question et que l’on parle des vraies choses avec les adolescents. De toute façon, ils en ont déjà vu bien plus que leurs parents. Il vaut mieux que l’éducation sexuelle soit faite à l’école qu’entre amis, ou autour d’un ordinateur. Mais en l’absence d’une politique claire dans les écoles, les enseignants n’osent pas aborder le sujet, de crainte des parents, de représailles de la direction, ou encore de fausses accusations venant des élèves. Les hommes, surtout, se sentent plus vulnérables aux préjugés sociaux. Dans l’état actuel des choses, il appert que l’éducation à la sexualité par le biais des domaines généraux de formation est un voeu pieux et que bien peu d’enseignants voudront prendre le taureau par les cornes.

Mise à jour, 3 octobre 2007 | Dans une autre pub pour dénoncer l’exploitation de l’image de la femme, Dove s’en prend cette fois aux campagnes publicitaires qui misent sur l’hypersexualisation de la femme. Un vidéoclip intéressant à montrer, puis à discuter en classe. Comme le dit le film : « parlez à vos jeunes filles avant que l’industrie de la beauté ne le fasse.