Trois choses à enseigner aux enfants
J’aime bien la conception que se fait Dave Pollard de l’éducation, à la fois communautaire et holistique. Il ne néglige pas, par ailleurs, de former le caractère de l’enfant, comme l’indique le premier point sur lequel il met l’emphase, soit savoir admettre ses erreurs. Les conseils d’un père à son enfant pour bien vivre trouvent également leur place. Aussi, le point de vue de Pollard est davantage celui d’un parent. Et c’est là justement ce qui est rafraîchissant, du moins pour les éducateurs qui sont obnubilés par des programmes extrêmement pointus. Si pointus, en fait, qu’on perd de vue le portrait global.
Mais ce qui m’a le plus secoué, c’est le deuxième volet de ce que Pollard recommande d’enseigner aux enfants, ce qu’il appelle les habiletés de vie cruciales que l’on n’apprend pas à l’école (voir l’illustration ci-dessous ; licence Creative Commons). Ces habiletés se divisent en deux groupes : comment le monde fonctionne, et comment frayer son chemin. À première vue, je croyais qu’il s’agissait d’un mind-map à l’intention des écoles. En apprenant qu’il s’agissait d’apprentissages à l’écart de l’école, j’ai été frappé de la non-pertinence du système scolaire.
J’en tire deux constats importants. D’abord, que l’école est déconnectée de la réalité. Notre obsession pour les connaissances déclaratives nous enlise dans l’insignifiant. La ségrégation disciplinaire éclipse encore davantage la finalité des apprentissages. Il est temps de mettre fin aux travaux forcés pour donner un sens aux activités scolaires.
Le deuxième constat est à l’effet que les responsabilités des parents s’avèrent énormes, beaucoup plus d’ailleurs que ne l’étaient celles des générations précédentes. L’accélération de l’évolution fait en sorte que l’école ne peut plus assurer, à elle seule, l’éducation des jeunes. Et pourtant, plusieurs parents continuent de décharger sur l’école des responsabilités éducatives qui leur incombent. Il est vrai, cependant, que les parents, en plus d’être débordés par leur travail, sont généralement dépassés par la difficulté d’éduquer les enfants dans un monde de plus en plus bigarré. Sans doute est-il temps que la communauté allège la tâche des parents en assumant une partie des responsabilités éducatives.
Mise à jour, 25 octobre 2008 | L’un des collaborateurs du Sprocket Blog réfléchit en rétrospective sur quatre aspects importants de la vie qu’il aurait aimé qu’on lui enseigne à l’école (Sprocket Blog : Four Things I Wish I Learned in School) :
- 1) La vie est une leçon sans fin. Apprenez-la.
2) Tracez votre propre voie. Prenez des risques. Démarquez-vous!
3) Le talent ne suffit pas.
4) Construisez-vous un portfolio extraordinaire.
Par ricochet :
Ce que tout élève devrait apprendre
Réforme ou évolution de éducation ?
L’école, lieu d’éducaiton ou d’Éducation
Société éducative
Associer éducation et industrie
Écoles communautaires
Des écoles communautaires pour le Québec ?
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Je suis venue ici par un lien chez In fobourg. Je suis professeure ici aux États-Unis. Dans un sens, vous avez raison. Le curriculum doit réféchir les besoins de nos temps, mais en même temps il y a des choses à enseigner. (Connaître l’histoire, la littérature, etc est important.) En tout cas, tout ce que je peux dire est qu’un bon(ne) professeur(e) fait pertinent la matière scolaire aux vies des élèves. De plus, il/ elle sait décrire des concepts dans une manière facile à comprendre aux autres. Ce que vous dites sur les parents est quelque chose qui est aussi un défi. Il y a ceux qui s’occupent bien de leurs enfants et il y a ceux qui ne font rien. Ce que les écoles ici essaient de faire est de les accueillir dans l’école et de leur dire qu’ils font partie de la communauté. C’est toujours un peu de lutte, mais c’est quelque chose auquel que les écoles doivent travailler pour aider à réaliser la réussite scolaire des élèves. Je suis toute d’accord que sans parents, il y a moins de chance pour aider les élèves à réussir. Cependant, il y en a qui vainquent tous les obstacles.
Je ne veux pas nier l’importance des disciplines scolaires. Ce que je déplore, c’est le peu de liens qu’on semble faire avec les besoins futurs des jeunes. L’histoire et la littérature, comme vous dites, de même que les mathématiques et les sciences, n’ont de sens que si on réussit à leur donner un sens, le plus souvent au regard, justement, de ces éléments fondamentaux identifiés par Pollard ci-dessus.
Heureusement, nous avons, ici au Canada, beaucoup plus de marge de manoeuvre que vous semblez en avoir aux États-Unis. Selon ce que rapportent les médias, la politique du No Child Left Behind vous lie les mains. Mais peut-être votre école n’est-elle pas sous l’emprise du NCLB.
Bonjour,
je continue mon petit bonhomme de chemin sur mon blog pour les parents en France …et d’ailleurs … je viens de rajouter un article sur la scolarité au Québec ( 1er, 2ème et 3ème cycle ) … si tu as le temps de venir y jeter un oeil …. ?
http://ecolepourlesparents.over-blog.com/article-5567443.html
je recherche à ce propos les dates de vacances scolaires au Québec (étude comparative avec la Belgique et la France ) , mais je n’ai trouvé que des dates de vacances datant de 2004 …
je te souhaite une bonne journée
Pascaly
Pascaly, tu trouveras sur le site de ma commission scolaire le calendrier officiel de l’année scolaire chez nous. Remarque que certains congés peuvent varier d’un jour ou deux selon les commissions scolaires, mais au total c’est la même chose pour tous.
bonjour Fannçois , je te remercie pour le lien, je me rends compte que vous avez beaucoup moins de congés que nous …
autres questions ; que représentent les journées pédagogiques ? est-ce pour les enseignants, les élèves, les deux ? pendant cette journée, si elle n’est réservée qu’aux enseignants, les élèves vont -ils en classe ou sont -ils « libérés » ??
bon dimanche
Pascaly
Sur les 200 jours du calendrier scolaire québécois, vingt journées (dont deux flottantes) sont dites pédagogiques. Ce sont des journées de réunion, de formation et de travail personnel pour le personnel des écoles, pendant lesquelles les élèves sont en congés. Le programme de ces pédagos varie énormément en fonction des besoins locaux. Dans mon école, j’évalue grosso modo à 20 % le temps consacré à la formation, 50 % le temps passé en réunions de toutes sortes, et 30 % le temps de travail pédagogique, soit seul, ou en équipe.
Je viens de découvrir un nouveau logiciel pour aider aux travaux scolaires. Hop! Étude contient une foule d’outils et d’information pour réaliser des projets et faire des travaux scolaires de tous genre. On peut télécharger la démo à http://www.cyberlude.com/fr/hopetude/description/demo.php