La pauvreté serait le principal facteur d'échec scolaire
L’analyse des données du Département de l’éducation du Colorado indique que la pauvreté serait le principal obstacle à la réussite scolaire, bien avant le niveau d’expérience des enseignants, le nombre d’élèves dans la classe, ou le type de programme scolaire (The Fort Collins Coloradoan : Family poverty a major factor in education). De 4 à 30 fois plus déterminant, en fait, que tout autre facteur d’échec scolaire.
In concrete terms, if I know how many low-income students are in a school and whether it serves an at-risk population, I can predict test scores within 10 points and be right 70 percent of the time.
Quant on connaît le taux élevé de pauvreté dans plusieurs circonscriptions du Québec, notamment à Montréal qui compte la moitié des quartiers les plus miséreux du pays (La Presse : Deux visages de la pauvreté), il y a de quoi s’indigner de notre abandon de tous ces enfants nés sous une mauvaise étoile. D’où nous vient tant d’insouciance ? Probablement du fait que les nantis et les décideurs n’ont aucune véritable expérience de la détresse engendrée par la pauvreté, eux dont la richesse apparente ne fait que tourner le fer dans la peau.
Par ricochet :
Des écoles publiques à deux vitesses
Les enfants pauvres et la rentrée
Les ordinateurs à la rescousse de la pauvreté
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Paradoxalement, l’éducation est le seul moyen d’enrayer véritablement la pauvreté. Moyen dilemme!
Tant que nous n’accepterons pas d’investir plus de ressources dans la lutte à la pauvreté, en commençant par l’école, nous n’en sortirons jamais. J’ai bien dit « investir », sachant qu’à long terme le coût social sera moindre. Mais pour cela, il faut une vision socialisante et beaucoup de courage politique, deux qualités fantomatiques, actuellement. Notre société ne voit pas d’un très bon oeil l’iniquité en matière d’éducation publique.
D’autres nouvelles récentes sur le rapport entre la pauvreté et l’éducation :
Toronto Star : Ex-teacher tells why Johnny can’t read
Independent Record : Learning in poverty