Les jeunes saturés d'information ?
Un quotidien rapportait récemment que « la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) est à court d’idées pour inciter les jeunes à conduire prudemment » (Le Soleil : La SAAQ ne sait plus comment sensibiliser les jeunes à la prudence). J’en ai surtout retenu ce passage de Johanne St-Cyr, vice-présidente de la sécurité routière :
« On fait des publicités ciblées, mais c’est dur de les toucher. On a même essayé les publicités sur le Web et dans les cinémas. Le problème, c’est que les jeunes sont tellement saturés d’information ! »
Je partage son avis. Et le phénomène se reproduit à l’école, où les enseignants trouvent de plus en plus difficile de gagner et de maintenir l’attention des élèves. Ce n’est pas tant que les jeunes savent beaucoup de choses, mais plutôt que l’avalanche d’information banalise les faits. Alors qu’une encyclopédie représentait, il n’y a pas si longtemps encore, une source d’information privilégiée et généralement réservée aux bibliothèques, la i-génération vit avec l’information instantanée au bout des doigts. Dans ce maelström médiatique, les jeunes esprits sont particulièrement vulnérables au sensationnalisme.
Le salut pour l’école, comme pour la SAAQ, réside dans l’action, c’est-à-dire dans les savoir-faire. Quoique certains élèves arrivent à approfondir la pensée en fouillant les connaissances, c’est surtout dans l’action que tous y trouvent un sens. L’action, en quelque sorte, est un catalyseur de sens. Et comme une eau-forte, elle laisse une marque indélébile.
Par ricochet :
Compétences du XXIe siècle
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