Un syndicat d'enseignants pour la réforme


En Angleterre, un syndicat d’enseignants réclame un nouveau programme fondé sur les compétences (BBC : National curriculum ‘must be cut’). Hormis le pragmatisme de la culture britannique, il est rafraîchissant d’apprendre que la volonté de réforme provient de la base. Je crois que les professeurs constatent qu’une approche fondée principalement sur les connaissances n’a plus beaucoup de valeur aux yeux des jeunes à partir du moment où ceux-ci trouvent facilement l’information à l’aide des nouvelles technologies.

De l’autre côté de la Manche, on tarde à emboîter le pas. Je suis un peu éberlué de la rigidité pédagogique des professeurs français que nous recevons dans le cadre d’un stage à l’étranger. La mentalité est décidément Vieux Monde. On s’étonne, par exemple, qu’un élève se lève de sa chaise ou, pis encore, sorte de la classe sans être accompagné par un préfet. Quelle différence un détroit peut faire ; il faut plus qu’un tunnel pour relier deux peuples.

Je crois que la culture s’avère le facteur le plus décisif pour la réussite d’une réforme. Le Québec subit fortement les influences du monde anglophone qui l’entoure, mais il n’en demeure pas moins qu’il porte dans ses gènes collectifs le caractère latin de ses ancêtres. Du coup, nous donnons facilement dans les arguties et les querelles.


Par ricochet :

Rapport PISA sur les systèmes d’éducation

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