Je largue Vie pédagogique
J’ai choisi de ne pas renouveler mon abonnement à Vie pédagogique. Plusieurs raisons m’ont décidé à laisser tomber une revue que j’ai longtemps lue avec grand intérêt. Je lui sais gré, d’ailleurs, d’avoir tant contribué à mon évolution professionnelle. Mais depuis quelque temps, la revue s’empile sur une étagère sans même que je me donne la peine d’en feuilleter le contenu. En toute conscience écologique, je ne pouvais pas continuer à gaspiller ainsi du papier. La vraie question, toutefois, est de savoir pourquoi le contenu a perdu de son attrait.
D’abord, l’information imprimée ne répond plus à mes besoins d’apprentissage et de formation professionnelle. La recherche s’avère un aria. Les nouveaux outils méthodologiques comme DEVONThink me sont devenus indispensables pour archiver, retracer et synthétiser l’information qui arrive de toute part. De surcroît, les nouvelles fonctions de tagage des métadonnées et l’intelligence artificielle assistée, comme les ‘smart groups‘, élèvent la méthode à des niveaux jusqu’ici inconnus. Aujourd’hui, l’information doit être numérisée et connective. Le format PDF s’avère trop limitatif. Malheureusement, Vie pédagogique diffuse l’information en fonction du même paradigme usuel que celui qui alourdit l’école.
Quant au contenu de Vie pédagogique, sa cohérence finit par constituer un handicap, car on n’y trouve pas la diversité de points de vue et de forme si essentiels à l’évolution de la pensée. Depuis que j’ai découvert la puissance de l’agrégation et des communautés éducatives, je n’ai plus d’intérêt pour une revue thématique. En bâillonnant les opposants à la réforme, aussi dérangeants qu’ils puissent être, j’ai le sentiment que Vie pédagogique est en fait l’organe pro-réforme du MELS.
Au-delà de la lecture, l’écriture (dans la blogosphère) m’amène à approfondir ma réflexion professionnelle à un autre niveau. Cela m’oblige à une analyse plus holistique que la dissection thématique à laquelle la revue nous a habitués. Et je peux toujours compter sur mes amis ou mes adversaires pour enrichir ma pensée ou rectifier mes élucubrations.
Par ricochet :
Le texte vs le multimédia
Les technologies comme agents de réforme
La plume vs le clavier
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Dommage de voir que ne connaissez pas la réforme. Un retour aux études s’impose pour vous…La réforme existe depuis 2 siècle déjà dans la pensée des pédagogues; il est prouvé depuis longtemps que les exerccies à trous et les discours du « pro » enseignant ne fonctionnent qu’avec ceux qui ont une motivation intrinsèque ! Ceux là n’ont pas besoin de vous pour avancer…Quelques explications et ils performent. La majorité n’ apprenne pas avec des discours !Peut être que vous ne vous en faites plus de voir leur imcompétence à la suite de vos explications et que vous les croyez tout simplement cons de ne pas avoir compris (?) Quand je vais en stage chez les traditionnels les étudiants constatent que l’adération à la philosophie de la réforme améliore la réussite des élèves. le problème est que la réforme n’est pas comprise et que les enseignants ne veulent pas se donenr la peine de changer !
Je vous assure, Caroline, que je suis un ardent défenseur des fondements de la réforme. C’est justement l’une des raisons qui expliquent mon désabonnement de Vie Pédagogique, car l’esprit de la réforme appelle à la liberté de pensée, comme vous le soulignez en évoquant l’histoire de la pédagogie. Je suis navré que vous ayez mal saisi mon propos. Puis-je suggérer, en tant qu’apôtre d’une pensée libre, de ne pas porter de jugement hâtif, cela dit sans aucune ironie.
Je suis en désaccord avec le commentaire de Mme St louis. Premièrement il me semble quelque peu sophistique de prétendre valable et «bonne» l’idéologie véhiculée par la réforme sous prétexte que cette idée est vieille de 2, 3 ou même 20 siècles. Étant en secondaire 4 en ce moment et connaissant plusieurs élèves de secondaire 2 et 3, je me considère chanceux d’avoir «échappé» à la réforme. Théoriquement l’idéologie réformiste semble bien belle mais une fois appliquée, on assiste à un incroyable et injustifiable nivellement par le bas des critères d’évaluation et du système d’éducation québécois en général.