La pensée complexe et l'apprentissage
La pensée est capable de résultats extraordinaires, d’autant plus quand elle est sollicitée par un environnement riche en stimuli. Pour Fernette et Brock Eide, la pensée complexe tend à la transdisciplinarité (Eide Neurolearning Blog : Complex Thinkers). De plus, la recherche indique qu’elle origine de la même région du cerveau que la mémoire contextuelle ou narrative. Ces indications viennent appuyer les fondements de la réforme.
L’un des préceptes de la réforme est à l’effet que les tâches complexes (ne pas confondre avec compliquées) génèrent des apprentissages plus signifiants et plus durables. Cela ne signifie pas que toutes les tâches d’apprentissage doivent intégrer une panoplie de connaissances et d’habiletés ; avant d’amener les élèves à réaliser des tâches complexes, le professeur doit voir à l’acquisition des connaissances élémentaires nécessaires à leur réalisation. Une fois ces connaissances acquises, l’élève sera appelé à les mettre en oeuvre dans une série de tâches qui les renforceront par entrecroisement et objectivation. Ce genre de tâche développe forcément la pensée complexe. Or, la majorité des éducateurs admettront qu’une pensée complexe est préférable à une pensée mnémonique. Sans compter qu’il suffit d’observer les élèves à l’oeuvre pour constater qu’ils préfèrent s’adonner à des tâches complexes qu’à de simples exercices.
Je perçois les avantages de l’analyse complexe dans la philosophie éducative du Programme d’éducation internationale, laquelle repose sur l’intégration de ce qui est convenu d’appeler les aires d’interaction. Dans son travail, l’élève est appelé à comprendre les phénomènes par leur interaction avec cinq grands domaines : apprendre à apprendre, communauté et service, santé et formation sociale (que je considère comme deux domaines distincts), homo faber (la création humaine), et l’environnement. Or, à la longue, je dénote une nette profondeur de pensée chez les élèves, d’autant plus évidente lorsqu’on discute l’actualité.
Par ricochet :
Cerveau multifonctionnel
Vous pouvez suivre les commentaires en réponse à ce billet avec le RSS 2.0 Vous pouvez laisser une réponse, ou trackback.