Le champ de bataille des TIC : vos données
Les géants d’internet, Google, Yahoo! et Microsoft, ont compris que l’avenir n’est pas dans la production de contenu, mais dans le traitement des données. Les trois compétiteurs, Google en tête, ont entrepris la construction d’énormes centres de traitement, munis de superordinateurs (New York Times : Hiding in Plain Sight, Google Seeks More Power). Les investissements se font à coup de milliards de dollars. L’industrie se prépare à une vague de services en ligne et de maillage social, et sans doute une nouvelle génération de moteurs de recherche.
Pourquoi produire du contenu quand les utilisateurs le font pour vous, en plus grand nombre, et de manière plus actuelle. La même logique s’applique aux manuels scolaires, quoique le retard technologique en éducation fait en sorte qu’il faudra plus de temps pour actualiser les réseaux sociaux et la collaboration en ligne.
L’avènement et la tendance du Web 2.0 montrent à quel point les utilisateurs sont disposés à partager leurs réalisations, leur identité, voire leur vie, un peu trop naïvement sans doute. Il faudra rester vigilant à l’égard de l’utilisation que feront ces grandes corporations de nos données personnelles. Prenez, par exemple, la richesse d’information publiée avec Blogger (propriété de Google) ; il y a là de quoi établir de fameux profils d’utilisateurs. Et qui sait comment Google utilisera cette information le jour où les affaires commenceront à mal tourner.
Mise à jour, 4 juillet 2007 | Un article très intéressant dans Le Devoir nous fait prendre connaissance des énormes besoins énergétiques de tous les parcs à serveurs que notre appétit vorace pour le Web (Le Devoir : Alerte à la surchauffe informatique).
Par ricochet :
Identité et vie privée
L’innocence des jeunes sur le Web
Les métadonnées : la face cachée des TIC
Les services en ligne et l’exploitation des données
Apologie de l’anonymat
Moi numérique en vrac! (Esphères identitaires)
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« L’avenir n’est pas dans la production de contenu, mais dans le traitement des données. »
Me rappelle avoir déjà dit, en réfléchissant tout haut (et maintenant je l’écris ici
« On a eu l’âge de pierre, l’âge du bronze (…) et dans 50 ou 100 ans, quand on regardera les années 1990-2000 et plus, on dira : on a eu l’âge de l’information (ou des données et de leur traitement, comme tu le dis ici).
L’âge du silicone ?