Les jeunes précipitent les changements médiatiques
Il me semble que le pouvoir grandissant des jeunes, tant culturel et social que sur le plan de la consommation, suit la même croissance que le Web. Leur aisance à adopter les nouvelles technologies, avec tout ce que cela comporte d’accès à l’information et de réseau social, expliquerait-elle ce pouvoir ? L’hypothèse me paraît plausible, d’autant plus qu’on a maintes fois affirmé que ces technologies habilitent (empower) les utilisateurs.
Une étude menée par Ofcom, l’agence britannique de régulation des communications, révèle l’impact du Net sur les habitudes médiatiques (BBC : Young drive radical media shift’). Les changements sont beaucoup plus accentués chez les jeunes, comme l’illustre le schéma ci-dessous. Il est fascinant, par ailleurs, de constater la baisse de consommation dans les sept catégories représentées (consoles vidéo, radio, magazines, journaux locaux, vidéo/DVD, journaux à grand tirage, télévision).
Ces médias en perte de popularité font néanmoins des efforts considérables pour se moderniser. On ne peut en dire de même de l’école. Au regard des résultats à la baisse, je n’ose pas imaginer comment l’intérêt pour le matériel scolaire a dû péricliter. Je mettrais ma main au feu qu’il existe une corrélation entre ce désintéressement pour les médias non branchés et la baisse de motivation scolaire. Celle-ci, d’ailleurs, coïncide étrangement avec la progression d’internet.
Mise à jour, 12 août 2006 : Zut ! Comme je reviens de voyage, pendant lequel j’ai négligé mon agrégateur, je n’avais pas vu le très intéressant billet de Mario sur le même sujet, davantage orienté sur l’éducation : La génération montante rencontre internet : et ça fait des flammèches.
Par ricochet :
La télévision amorce le virage Internet
Cas de convergence de la télé et des blogues
La génération télé vs la i-génération
Le Web est maintenant le média no. 1
Vous pouvez suivre les commentaires en réponse à ce billet avec le RSS 2.0 Vous pouvez laisser une réponse, ou trackback.
