MAP : Musique, Anathèmes et Provocation

Assaillie de toute part par les médias, la pensée s’accroche tant bien que mal à sa liberté. Certains y arrivent mieux que d’autres. Guillaume ne sera jamais un banquier, et c’est tant mieux. MAP lance un nouvel album, Repose en Paix (lancement sur invitation seulement), dont le message de la couverture évoque la complaisance et la narcose du 9 à 5. C’est toute la vérité de l’art. On pourrait remplacer les maisons de banlieue par une école que le message serait le même, quoique de moindre portée.



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En marge du message, je suis fasciné par l’utilisation que font les jeunes des nouvelles technologies de la communication. En créant une page MySpace, par exemple, le groupe est prompt à exploiter les nouveaux canaux de diffusion. Qui sait, peut-être décidera-t-il d’y offrir sa discographie (The Age : MySpace’s music download strategy revealed).

Pour plusieurs, l’intelligence se mesure à la capacité d’adaptation. On peut arguer, par conséquent, que les jeunes font preuve de plus d’intelligence que les institutions, sauf qu’on ne saurait comparer ainsi un individu à un groupe. Récemment, Andy Carvin écrivait un excellent billet sur les affordances créatrices que la technologie numérique mettait à la disposition des usagers (Learning.now : What Can Students Possibly Learn From Danger Mouse?).

Digital media changed everything. As the years went by, it became easier and easier for people to make their own digital copies of music or video and re-edit them. And as bandwidth became plentiful, you could also upload your work and share it with others. People began experimenting with all sorts of cultural content, often taking two works that were totally different in style and substance and mashing them together. The resulting work wasn’t just the sum of its parts; it was a new creative work in its own right. The mashup was born.

Beck, qui n’a jamais hésité à explorer de nouvelles avenues artistiques, entend soumettre son prochain album aux fantaisies du public, laissant les auditeurs remanier et produire de nouvelles versions de chaque chanson.

There are so many dimensions to what a record can be these days. Artists can and should approach making an album as an opportunity to do a series of releases – one that’s visual, one that has alternate versions, and one that’s something the listener can participate in or arrange and change. It’s time for the album to embrace the technology. (Wired : The Infinite Album)

Les jeunes n’ont pas fini de nous étonner. Quand ils ont carte blanche, ils utilisent des moyens de communication dont la plupart des adultes ne soupçonnent pas même l’existence. Par la même occasion, la langue se transforme. L’école n’y peut rien, car elle opère dans le sillage.


Par ricochet :

Musique Creative Commons, puis l’évolution

Mes Amours sur le Web

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4 réponses

  • Clément Laberge dit :

    Bravo à l’audace!

    Il faut avoir la foi (en quoi?) pour adopter ce genre de parcours aujourd’hui.

    En quoi croit Guillaume?
    Et toi, François?

    En moi?

  • Ah, Clément, tu poses de ces questions ! Comment résumer en quelques lignes ne serait-ce que les idées défendues dans ce blogue ? Et puis, il y a le reste, au-delà de l’éducation. L’important n’est pas ce que je crois, dimension purement personnelle, mais plutôt ce que je fais, qui a une portée plus sociale. Ainsi, entre autres, je blogue, et Guillaume compose. C’est déjà pas mal.

  • Ça fait plaisir d’avoir des nouvelles de Guillaume. Me rappelle avoir vu un show (qui promettait déjà) il y a près de 9-10 ans, dans un sous-sol d’église ! (La dénonciation passe par la base…)

    Content de voir que son art évolue bien et qu’il continue d’être convaincu et fougueux !

  • Me rappelle avoir vu un show (qui promettait déjà) il y a près de 9-10 ans, dans un sous-sol d’église ! (La dénonciation passe par la base…)

    Très spirituel ;-)



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