Les attitudes des Canadiens à l'égard de l'apprentissage
Quelles perceptions les Canadiens ont-ils de l’apprentissage ? Pour le savoir, le Conseil canadien sur l’apprentissage (CCL) a mené une enquête (en anglais seulement) auprès de 5 000 Canadiens. Quatre volets de l’apprentissage ont été examinés : la petite enfance, la santé, le système scolaire et la formation continue. Il est intéressant, voire nécessaire, pour quelqu’un qui oeuvre dans le secteur de savoir ce que la population pense de l’éducation. Comme le rapport ne semble accessible qu’en anglais, j’ai traduit les conclusions les plus importantes se rapportant au système scolaire. La version anglaise gagne toutefois à être consultée, ne serait-ce que pour les nombreux graphiques.
Ce que les Canadiens pensent du système scolaire :
99 % des Canadiens croient que l’enseignement des matières de base (lecture, écriture et mathématiques) est le plus important au primaire et au secondaire. Un peu plus de 10 % seulement des répondants croient nettement que les écoles atteignent ce but.
Les Canadiens croient que les écoles font un assez bon travail par rapport à l’enseignement des disciplines individuelles, mais pas tant dans la planification de carrière.
Les Canadiens pensent que les écoles disposent d’infrastructures et de matériel adéquats pour soutenir l’apprentissage, mais que le nombre d’élèves par classe est trop grand.
93 % des Canadiens croient que les devoirs constituent un élément important du travail scolaire. Cependant, seulement le tiers en sont fortement convaincus. Par ailleurs, seulement 35 % des parents disent posséder assez de connaissances pour aider leurs enfants ; moins de 5 % affirment n’avoir aucune difficulté à superviser les devoirs.
La majorité des Canadiens sont favorables aux tests standardisés comme moyen de mesure des apprentissages et pour rendre les écoles imputables. Toutefois, une très faible minorité croit qu’ils sont indispensables.
Les Canadiens croient que les collèges et universités répondent à leurs mandats, mais qu’il y a place à amélioration.
Peu de Canadiens croient que les institutions postsecondaires offrent suffisamment de places pour accommoder les étudiants. Le tiers seulement sont d’avis que les chercheurs disposent de ressources financières adéquates.
P.-S. Le titre du rapport me laisse perplexe. Il me semble que le rapport reflète plus des opinions que des attitudes.
Par ricochet :
Rapport PISA sur les systèmes d’éducation
Maths, sciences et croissance économique : faible lien
Les parents et les devoirs
Qui connaît le mieux l’enfant ? le parent ou le prof ?
Les Québécois peu satisfaits des écoles
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