Le secret de la longévité: l'éducation
En attendant de découvrir la fontaine de jouvence, la science lève le voile sur certains facteurs qui peuvent déjouer les cartes de l’hérédité. Nous savons déjà que l’alimentation et la richesse ont une incidence sur la longévité, tout comme la famille et les réseaux sociaux. Mais le facteur qui ressort plus que tout autre, et celui sur lequel s’accordent la plupart des experts, est l’éducation (New York Times: A Surprising Secret to a Long Life: Stay in School). Entre autres, les gens éduqués ont plus de facilité à entrevoir l’avenir et ainsi retarder la gratification. L’incidence positive de l’éducation sur la longévité se vérifie dans quasi tous les pays, comme en témoigne le schéma ci-dessous pour les pays de 10 à 50 millions de populations. Fait étonnant, il faut trois années de scolarité de plus aux Canadiens pour une espérance de vie égale aux Français.
(Source: New York Times; cliquez sur l’image pour un agrandissement.)
Au-delà de la joie d’apprendre que mon horizon ait reculé, j’ai été étonné de constater les effets de l’éducation sur tant d’indicateurs de la santé, à en juger par le prochain graphique. Autant d’arguments pour motiver les élèves à poursuivre leurs études.
(Source: New York Times; cliquez sur l’image pour un agrandissement.)
La longévité n’est pas le plus grand bénéfice de l’éducation. La qualité de vie a bien plus de valeur. L’exaltation qui découle de la compréhension des choses, de l’incessante découverte et de la curiosité inassouvie est une bien meilleure eau de jouvence.
Par ricochet :
La valeur monétaire d’un diplôme universitaire
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Petite équation:
Éducation va de pair avec niveau économique et niveau économique va de pair avec qualité de santé.
C’est comme dans SimCity
La corrélation entre éducation et revenus d’une part, et revenus et santé d’autre part, est effectivement bien connue des chercheurs. Tous ces facteurs considérés et comptabilisés, les chercheurs s’entendent néanmoins pour accorder la primauté à l’éducation. C’est ce que j’ai trouvé fascinant à la lecture de l’article du New York Times. Je suis certain qu’on ne manque pas de gens riches peu scolarisés et de diplômés à faibles revenus (surtout de ces derniers) pour établir les discriminations nécessaires aux recherches.
Je fais l’hypothèse que parmi les variables le fait « d’être en apprentissage » est plus déterminante que celle « d’avoir étudié longtemps ».
Si quelqu’un a une étude pour confirmer ou informer cette hypothèse, cela m’intéresserait beaucoup.
Je ne crois pas qu’on n’ait jamais établi cette corrélation, quoique l’hypothèse est très intéressante. Ce que la science nous dit, par ailleurs, et tu n’es pas sans le savoir, c’est que l’activité mentale ralentit le vieillissement de l’efficacité cérébrale (HealthDay: The Brain: Waste Not, Want Not). Par ailleurs, j’ai trouvé cette thèse (PDF) selon laquelle l’activité physique a un effet bénéfique sur la capacité d’apprentissage des personnes âgées.