Laisser réfléchir les élèves pour une pensée scientifique
La vraie science enseigne, avant tout, à douter et à ignorer. (Miguel de Unamuno)
Les étudiants ont jusqu’à quatre fois plus de chances de réussir les cours de sciences si l’on diminue les consignes procédurales pour laisser plus de place à la liberté de penser. C’est l’étonnante conclusion d’un professeur de l’université Ohio State qui a comparé des résultats obtenus en fonction de chaque méthode (Ohio State Research News : Scientific Literacy Happens … When Students Think for Themselves). Quoique l’étude concerne l’enseignement universitaire, elle laisse entendre que l’apprentissage par problèmes (problem-based learning), à tout le moins en sciences, est plus efficace que les méthodes instructionnistes. La pensée scientifique, elle-même très proche de la philosophie, tient du raisonnement bien plus que d’une démarche. Le rôle de l’école est de former des chercheurs dans l’esprit, et non des laborantins.
- Right now, we just beat the beauty out of everything. Students learn vocabulary. That’s it. They don’t understand evolution, nor do they understand the beauty of diversity.
Pour en savoir davantage sur l’apprentissage par problèmes, voyez ces quelques ressources :
- Apprentissage par problèmes (Yves Mauffette, de l’UQAM)
- Guide d’appropriation de l’apprentissage par problèmes (Cégep de Sainte-Foy)
- Apprentissage par problèmes (APP) (Le Saut quantique)
(Image thématique : Musculature, par Andreas Vesalius)
Par ricochet :
Variations pédagogiques pour les sciences
La science a un problème d’image
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« La pensée scientifique, elle-même très proche de la philosophie, tient du raisonnement bien plus que d’une démarche »
En effet, parce que si éventuellement on remplace toute activité intellectuelle par des procédures et des démarches ; on pourrait éventuellement se passer de l’humain étant donnée que pour suivre des procédures la machine s’avère bien plus performante que nous à cet égard!
GL
Présentement, je dois me replonger dans les mathématiques et je dois justement m’y mettre par moi-même forcé ma créativité ! J’apprends plus facilement que dans le passé dans les cours magistraux.
Je suis frappé du recoupement des commentaires de Guillaume et Benoît, soit entre le machinisme du premier et l’enseignement magistral du second. Je tire mon chapeau à Benoît de pouvoir se farcir ainsi l’apprentissage des maths. Qui sait jusqu’où la pensée débridée peut nous mener?