Stratégies de métacognition

UnderlinedThoughtsWestcoat.jpgRéfléchir, c’est déranger ses pensées. (Jean Rostand)

Plusieurs psychopédagogues considèrent la métacognition comme l’un des quatre grands domaines des connaissances générales, les trois autres étant les connaissances factuelles, conceptuelles et procédurales (Pintrich, Paul; 2002; The role of metacognitive knowledge in learning, teaching, and assessing; Theory into Practice). L’efficacité et le rôle fondamental de la métacognition dans l’apprentissage ne font plus de doute. Cependant, sa récente émergence fait en sorte qu’elle est encore mal comprise par les enseignants. Plusieurs la perçoivent comme un concept théorique, flou de surcroît, et difficile à actualiser dans la classe.

Fernette et Brock Eide présentent une bonne synthèse des stratégies métacognitives dont les professeurs peuvent s’inspirer (Eide Neurolearning Blog : Strategic Learning: Metacognition and Metamemory). Compte tenu de leur importance, je les ai traduites et représentées dans une carte heuristique (cliquez sur l’image pour un agrandissement ; version pop-up pour petits écrans ; version PDF). Par la même occasion, j’ai ajouté des stratégies glanées à partir de sources diverses.

L’activité cérébrale associée à la métacognition est étonnante. Voici une image du cerveau pendant qu’il réfléchit au processus d’apprentissage et à aux erreurs commises ; les zones de couleurs chaudes (rouge et jaune) sont activées par des pensées positives, tandis que les couleurs froides (vert et bleu) reflètent des pensées négatives (source : The Journal of Neuroscience; Error Monitoring Using External Feedback ; PDF) :

      MetacognitionCerveau.jpg

(Image thématique : Pensées soulignées, par Natasha Wescoat)


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8 réponses

  • Merci pour cette belle pensée de Rostand; je l’ai placée dans ma page d’accueil tellement elle me rejoint;-)

    Les stratégies que tu nous présentes ici viennent nourrir notre réflexion d’équipe sur la cognition et la métacognition dans un environnement virtuel comme celui de nos cours en ligne. Nos élèves et enseignants disposent d’une multitude d’outils synchrones et asynchrones et les possibilité d’exploitation pédagogique ne font que commencer : nous sommes à les essayer, les valider, les répertorier ET les partager! À suivre!

  • C’est un peu généraliser de prendre la prise de conscience d’un erreur au niveau cérébrale comme étant la base cérébral de la métacognition. Par exemple, la majorité des stratégies de métacognition seraient surtout liées à du préfrontal.

  • Salut François, Super affiche. Je me propose (avec ta permission…) de l’imprimer, de la plastifier et de la distribuer à tous les membres du personnel du CAHM. Nous aurons en avril prochain la visite de Louise Beaulieu de l’université de Moncton (plus d’info ici : http://carnets.opossum.ca/roberto/2006/02/la_demarche_denseignement_et_l.html).

    Nous voulons avancer avec le questionnement à haut-niveau, l’objectivation en classe et avec l’apprentissage par projet. Ton travail nous permettera de mieux mettre en perspective les diffétentes façons de prendre conscience de comment on apprend ce que l’on apprend…

    Bravo !!!

  • En espérant que cela puisse être utile, Roberto. Tu m’as rappelé de mettre à jour ma licence Creative Commons.

    Je remercie également Jacques de son appui, de même que Benoît de préciser que la prise de conscience d’une erreur ne saurait être considérée comme un exercice de métacognition, mais comme un catalyseur.

  • Comme tu le vois, François, je suis toujours aussi lent à réagir à l’actualité. Mais je m’étais promis de te féliciter pour ce remarquable shéma.

    Voilà! C’est fait!

  • Merci André. De plus en plus, je réalise que ce n’est pas tant les compliments qui font plaisir comme la manifestation de la communauté.

  • Maryse Prud'homme dit :

    Bonjour M.Guité,

    puis-je avoir votre autorisation afin d’utiliser ce schéma dans un recueil de textes pour mes étudiants?

    Compte tenu de la loi sur les droits d’auteur, je me dois d’obtenir votre accord,

    merci

  • Bonjour Mme Prud’homme,

    La licence Creative Commons de cette page vous autorise effectivement à réutiliser le schéma à des fins non commerciales, à condition d’en reconnaître la paternité, laquelle apparaît d’office au bas du schéma.

    J’espère que le schéma sera utile à vos étudiants.



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