e-Politique en Angleterre
Tous les méfaits de la démocratie sont remédiables par davantage de démocratie. (Alfred E. Smith)
Nos institutions politiques vacillent comme des vieillards égrotants. La démagogie et la gabegie rongent la confiance du public, minant la représentativité sur laquelle repose la démocratie. Le regard caustique, mais nécessaire, des médias a coupé les communications entre les élus et les électeurs. Par instinct de survie, les politiciens sont passés maîtres dans l’art du faux-fuyant, de l’hypocrisie ou de la manipulation médiatique. On devine qu’Internet est appelé à transformer la démocratie, mais tout le monde marche sur des oeufs.
La solution viendra-t-elle du pays à l’origine même du parlementarisme? Conscient de l’effritement de sa légitimité, le gouvernement anglais expérimente avec les pétitions en ligne. E-petitions est déjà à l’essai. Poussant l’audace un peu plus loin, le parti conservateur de David Cameron envisage de lier l’exercice au Parlement en faisant de toute pétition ayant obtenu un certain nombre de signatures un sujet obligatoire de débat en chambre (BBC : E-petitions should prompt votes’).
Il va falloir plus que des pétitions à l’ère d’Internet pour restaurer la confiance de l’électorat. Mais c’est un début encourageant. Étonnant, quand même, comme certains conservateurs sont plus larges d’esprit que d’autres, voire certains libéraux.
(Image thématique : Démocratie, par Sine Scannell)
Par ricochet :
La mondialisation du scrutin
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