Étude : les singes apprennent comme l'homme
Si l’homme descend du singe, il peut aussi y remonter. (Buster Keaton)
Les singes, semble-t-il, profitent des mêmes méthodes d’apprentissage que l’homme, c’est-à-dire qu’ils apprennent mieux quand ils participent activement à l’activité plutôt que de se voir servi l’information passivement. C’est du moins la conclusion d’un chercheur d’UCLA à la suite de ses expériences avec des primates (EurekAlert! : Monkeys learn in the same way as humans, psychologists report). J’ai le pressentiment que la nouvelle donnera lieu aux mêmes moqueries que celles essuyées par Darwin à la parution de L’Origine des espèces.
Effectivement, il est extravagant de prétendre que l’homme et le singe apprennent de la même manière à la lumière d’une expérience de laboratoire dans laquelle deux singes s’adonnent à un exercice sur un écran d’ordinateur. Néanmoins, elle met en évidence le caractère naturel de l’apprentissage. Malgré tous les efforts pour inventer de savants procédés d’apprentissage, les plus naturels donnent souvent les meilleurs résultats. L’étude ne manque pas d’ailleurs de dénoncer certaines stratégies inefficaces, comme le bourrage de mémoire à la veille d’un examen, qui donnent de piètres résultats à long terme. C’est le genre d’artifice inventé pour composer avec une autre situation factice : les examens.
(Image thématique : Self-Portrait with Monkeys, par Frida Kahlo)
Par ricochet :
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La coïncidence entre le sujet de votre billet et l’article de la page 29 du Journal de Montréal d’aujourd’hui est on ne peut plus à propos n’est-ce pas ! Tant de votre billet que de l’article du journal, je retiens deux mots clés, à savoir : stratégie et communication. Des invariants dans tout processus d’apprentissage. À ne pas perdre de vue lorsqu’on est en classe .
Quand aux examens non seulement factices mais aussi «mortels» (c.f. journal La Presse, samedi 16 juillet 2005, page 6 cahier Actuel), les singes nous enseignent peut-être quelque chose À nous de relativiser leur importance. Pour certains élèves, il en va de leur santé mentale
Vos archives médiatiques sont impressionnantes, Daniel. Je n’ai malheureusement pas pris connaissance de l’article du Journal de Montréal. Néanmoins, la référence aux stratégies et à la communication me laisse croire que cela en valait la peine. Je mettrais tout de même l’emphase sur les stratégies, puisque la communication est quasi inhérente dans l’acte d’enseigner, quoique la communication demeure un art.