Relief...contre la planéité

Une fête est un excès permis, voire ordonné. (Sigmund Freud)

Je sors survolté de la non-conférence Vers l’éducation 2.0. D’abord parce que cela m’a permis de revoir des amis, de rencontrer enfin des compagnons de plume, de renouer avec ceux outre-Atlantique, et de découvrir de nouveaux passionnés de l’éducation. Paradoxalement, très peu de jeunes; comme quoi le recours aux nouvelles technologies en éducation semble nécessiter une longue réflexion. Mais surtout, la richesse de la discussion m’a tiré de la torpeur de l’école, d’autant plus ébranlé par l’assommoir du ministère (Jobineries : Adios réforme!). Chacun des participants fera sans doute sa propre évaluation de l’événement. Pour ma part, la valeur d’une non-conférence ne saurait être mesurée à l’aune des conférences traditionnelles.

Les bénéfices ne sont pas toujours palpables. D’abord, il y a l’égalitarisme et la camaraderie qui donnent des ailes à la discussion. Ensuite, il y a les nouvelles technologies qui permettent, outre de franchir les océans, un début de coélaboration dans la blogosphère et la saisie instantanée de notes dans le wiki (atelier 1, 2, 3, 4, 5). Mais surtout, il y a cette connectivité qui étend ses dendrites et qui nous fait réaliser la prépondérance de la cause sur l’individu. Cette énergie empêche la sclérose. Le flux qui en résulte ressemble à ce qu’évoque Jean-Pierre Corniou dans cette excellente présentation (source : Jobineries) :

ICC'2006 : Jean-Pierre Corniou
envoyé par lucos

Certains considèrent peine perdue ces réunions qui ne débouchent sur aucune action concertée. C’est faire fi des mille et une retombées, comme les paillettes étincelantes d’un feu d’artifice qui, après le coup d’éclat, vont semer la lumière au loin. À défaut d’une entreprise collective qui consume toutes les énergies, d’une centaine de petites initiatives peuvent autant d’effets papillon.

Je perdu l’habitude des agoras où tout le monde discute sur un pied d’égalité, les titres laissés au vestiaire avec les chapeaux. Une non-conférence me semble aussi non hiérarchique que la blogosphère. Le respect des idées n’est plus vertical, c’est-à-dire autoritaire, mais partagé.

Le niveau de discussion m’a ébloui. Le flux et le foisonnement des idées étaient renversants. En toute honnêteté, tous les participants m’ont transporté par leur discours. D’être ainsi piloté, en tant que passager, est une fameuse leçon d’humilité.

J’aimerais qu’on en fasse un événement annuel. La quantité de participants ayant couvert l’événement (voir la rubrique par ricochet ci-bas) témoigne de l’engouement pour ce genre de rencontre informel qui se distingue, pour le meilleur et pour le pire, du colloque de l’AQUOPS. Je suis redevable à tous les participants d’éclairer la route dans le brouillard de l’éducation 2.0, mais principalement à Mario pour toute l’organisation de l’événement, de même que son fils Julien et Nicole Perreault pour avoir facilité son déroulement. Dans la mouvance de l’éducation, cela m’a permis de mettre de l’ordre dans les idées. Les élèves n’en seront que mieux servis.

P.-S. Tag Technorati : vers_education_deuxpointzero

(Image thématique : Meeting, par Bernd Wachtmeister)

Par ricochet :

Première conclusion… à chaud (Remolino)

Vers l’Éducation 2.0 (Variations sur thèmes)

Vers_éducation_deuxpointzéro (Diane Delisle)

Éducation 2.0 – la non-conférence (Brouillon de poulet pour l’âne)

Samedi : Paris-Québec (teXtes)

Vers l’éducation 2.0 : je suis déçue (Education 2.0 – Learning 2.0 Blog)

Vers l’éducation 2.0 – notes et réflexions personnelles en cours de route! (PédagoTIC…)

Vers l’éducation 2.0 – notes et réflexions personnelles en cours de route… (seconde partie des échanges) (PédagoTIC…)

Verl l’éducation 2.0 | Thème 4 – Culture médiatique et digitale / culture du Web 2.0? (Biotope Blogue 2.0)

Vers l’éducation 2.0 | Thème 5 – Recherche de procédés facilitant les conversations et le dialogue dans les réseaux d’éducation (Biotope Blogue 2.0)

Petit guide pour survivre à un tsunami virtuel (Fabulations réelles dans un monde virtuel)