Relief...contre la planéité

Nous sommes frères par la nature, mais étrangers par l’éducation. (Confucius)

On ne sera surpris d’apprendre que l’ordre de naissance des enfants dans une famille affecte leur développement. Considérant l’action des stimuli sur le cerveau, le jeu des rapports de force dans les relations et les effets du socioconstructivisme, le rang familial façonne notre argile. La science commence seulement à s’intéresser aux conséquences du sort sur l’avenir des enfants. Le magazine TIME en a fait le sujet d’un reportage (The Power of Birth Order; The New Science of Siblings) dont quelques éléments devraient intéresser l’école.

Je retiens particulièrement les bribes suivantes, à prendre avec un grain de sel et évitant les généralisations :

• « L’aîné a en moyenne un Q.I. de trois points supérieurs au cadet, un avantage attribuable au mentoring et au soutien dans les activités quotidiennes. Le cadet, en revanche, a un avantage d’un point de Q.I. sur le troisième enfant. »



• « Les enfants nés plus tard tendent à être plus petits que ceux qui les précèdent. »



• « Les enfants plus âgés sont plus représentés dans les professions à haut salaire. Les plus jeunes, en contrepartie, sont plus vadrouilleurs, moins éduqués et moins baraqués, peut-être, mais statistiquement plus enclins à la vie exaltante d’un artiste ou d’un comédien, un aventurier, entrepreneur, soldat ou pompier. Quant aux enfants au milieu, ils sont une énigme, même pour les chercheurs. »



• L’aîné reçoit un soutien émotionnel généralement supérieur aux autres.



• « Les occasions éducationnelles peuvent être inégalement partagées, particulièrement dans les familles qui ne peuvent payer les frais d’étude que d’un seul enfant. »



• « Le favoritisme envers l’aîné devient du renforcement alors que l’attention des parents produit un premier-né plus en santé, plus intelligent et plus sûr de lui-même. »



• « Alors que les aînés ont souvent un tempérament consciencieux, une inclinaison à la responsabilité et au suivi, ceux qui suivent ont appris à être plus agréables dans leurs relations. »



• « Ceux qui naissent plus tard ne cherchent pas seulement à plaire, ils aiment aussi provoquer. »



• « Les enfants plus jeunes sont plus enclins au risque dans leurs activités physiques. »



• « Les plus jeunes sont plus aptes au changement transformationnel. Ils préconisent des approches plus risquées, plus créatives et innovatrices. »



• « Dès l’âge de 11 ans, les enfants consacrent le tiers de leur temps libre à leurs frères et soeurs, plus qu’ils n’en passent avec leurs amis, leurs parents, leurs professeurs, et même seuls. »

(Image thématique : Siblings, par Marc Awodey)

Par ricochet :

L’école du repas familial

Les aînés ne seraient pas plus intelligents