Les investissements en éducation rentables pour la santé
Si l’on n’investit pas sur le long terme, il n’y a pas de court terme. (George David)
Comme d’autres avant moi, j’ai longtemps prétendu que les investissements en éducation sont économiquement rentables. Par malheur, on parvient difficilement à quantifier la valeur économique de l’éducation. Mais voilà que sur le seul plan de la santé, une étude américaine établit que la réduction du nombre d’élèves dans les classes de maternelle à la 3e année se paie d’elle-même par les économies à long terme des frais reliés à la santé (EurekAlert! : Study shows reducing class size may be more cost-effective than most medical interventions).
En analysant les données du Projet STAR, les chercheurs ont estimé à 168 431 $ (US) les économies d’une vie d’un diplôme d’études secondaires après avoir fréquenté une classe moins nombreuse. Ce chiffre grimpe à près de 200 000 $ dans le cas des élèves issus de milieux défavorisés.
The study shows that a student graduating from high school after attending smaller-sized classes gains an average of 1.7 quality-adjusted life-years and generates a net $168,431 in lifetime revenue.
Aux États-Unis, les économies se feraient principalement par le transfert aux compagnies d’assurances des dépenses de l’État en santé. Au Canada, où l’État assume les frais de la santé, les économies seraient probablement supérieures. Non seulement le trésor public s’en porterait-il mieux, mais les gens aussi.
Regardless of class size, the net effect of graduating from high school is roughly equivalent to taking 20 years of bad health off of your life.
(Image thématique : Return on Investment, par Richard Lazzara)
Par ricochet :
Investir dans l’innovation scolaire
La valeur économique de la littératie
Rentabiliser les TIC / l’éducation à long terme
Le coût de l’ignorance
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Malheureusement, pour tout chef de gouvernement, comptabiliser à si long terme alors que les mandats sont souvent de 4 ou 5 ans selon les pays relève presque de la mission impossible ! (Il faut se faire réélire au prochain mandat et marquer l’électorat à court terme : le reste, on s’en fout plus ou moins…)
Sylvain m’enlève les mots de la bouche.