Étude : la coopération entre élèves favorise l'apprentissage
La seule voie qui offre quelque espoir d’un avenir meilleur pour toute l’humanité est celle de la coopération et du partenariat. (Kofi Annan)
Une étude (Strenghtening Teaching Effectiveness Through Cooperative Learning Activities) conclut que les élèves qui coopèrent dans des activités d’apprentissage apprennent mieux et développent plus d’habiletés d’ordre supérieur que ceux des classes traditionnelles. J’en fais le constat dans la classe, et je soupçonne la motivation d’y jouer un rôle. Toutefois, il faut se garder de sauter aux conclusions ou verser dans les généralités. La coopération, après tout, est un exercice complexe. Le fait de regrouper des élèves ne mène pas nécessairement à la coopération.
Ainsi, certaines études indiquent que la réflexion individuelle avant une activité de groupe prévient la pensée de groupe (groupthink).
Néanmoins, l’étude vient appuyer les fondements de la réforme de l’éducation. Du coup, elle rappelle aussi la diversité des stratégies d’enseignement.
(Image thématique : Strengthen Cooperation, par Richard Lazzara)
Par ricochet :
Coordination, cooperation, ou collaboration ?
Motivation : coopération ou compétition ?
Wikipedia : la coopération comme gage de qualité
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« La coopération, après tout, est un exercice complexe. Le fait de regrouper des élèves ne mène pas nécessairement à la coopération. »
Observation très juste .. En tant qu’observatrice plutôt que spécialiste , je ne peux que corroborer. Au cours des 10 dernières année , nous avons suivi nos 3 garçons dans le parcours scolaire primaire, secondaire : sec 1-3-5. Nous avons le sentiment que maintes fois le travail de coopération se transforme en division (répartition) du travail suivi d’une mise en commun (collage ) qui peut s’avérer maladroite ou empreinte de redondances. Justement hier soir, nous avons été témoin d’un blitz assez pénible de dernière minute de notre garçon, de 19hà 22 h. Il attendait le travail d’une partenaire par courriel, qui n’arrivait pas. Notre fils devait transmettre son propre travail et n’avait pas le bon courriel…. Finalement. reçoit le travail,il est déçu , car il ne rencontrait pas les critères, mais encore, cela presse de tout mettre en forme publisher.
Au cours de ces années,nous ne comptons plus les fois où nous avons vu des travaux de coopération se transformer en travaux de collage inégaux. Cela fait aussi partie de l’apprentissage du travail en équipe: savoir exprimer ses attentes et ses opinions. Cela est parfois encore difficile pour les jeunes. Néanmoins ,au cours de ces années, nous avons vu également de beaux travaux de coopération qui ont culminé en belles réalisations : maquettes en histoire, scènettes linguitiques, kiosques expo-science, etc..
Anecdote/questionnement : Comment se fait-il que les jeunes (certains jeunes) ne se communiquent plus leur no de téléphone ? Observateurs impuissants, nous nous demandions comment des jeunes peuvent réaliser un travail d’équipe sans communiquer verbalement ? Nous ne sommes pas versés dans l’ère technologique , mais le chat ne nous semble pas approprié, et nous ne le favorisons pas à la maison. C’est par ce biais, que notre garçon a finalememt obtenu la bonne adresse e-mail de son partenaire de projet ( sexe opposé) . Nous lui avons demandé qu’il écrive « Appelle-moi pour confirmer que tu as pris connaissance du document, Je fais le travail final publisher en intégrant ta partie » Pas de retour d’appel.. En allant voir tôt ce matin, sur son courriel, un message attendait notre garçon: » Merci, tu me sauves la vie ! »
Bonjour,
Je suis d’accord avec les propos d’Hélène. Ses constats sont les miens (nous avons 3 filles dont 2 sont au secondaire).Personnellement, je crois que cette situation est inhérente au manque de connaissances en «GESTION DE PROJET». Si nos enfants avaient plus de notions dans ce domaine, ils seraient en mesure de mieux répartir les rôles et responsabilités, d’identifier les problèmes potentiels et de gérer les contraites liées à la qualité du projet et aux délais prescrits. Ils n’ont pas de réel contrat les liant face à un projet. S’ils aposaient leur signature dans une charte de projet, qui serait remise au professeur, celui-ci serait en mesure de pénaliser celles et ceux qui n’ont pas respecté l’entente. Aujourd’hui, les plus motivés et travaillants compensent pour la nonchalance des autres parce qu’ils ne veulent pas être pénalisés au niveau de leurs résultats scolaires.