Milieux défavorisés et qualité de l'enseignement
La pauvreté des biens est facile à guérir, la pauvreté de l’âme, impossible. (Michel de Montaigne)
Une étude (PDF) publiée dans la revue Educational Researcher se penche sur les disparités dans la qualification des enseignants selon que l’école soit dans un milieu riche ou pauvre (University of Missouri : Low-Income U.S. Children Less Likely to Have Access to Qualified Teachers). Heureusement, le Québec voit à ce que tous les enseignants soient qualifiés. Néanmoins, n’allons pas croire que l’enseignement y est égal en fonction des milieux.
La qualification ne garantit d’ailleurs pas la qualité de l’enseignement. Il faut plus que des études pour réussir dans ce métier. Le coeur au travail, l’empathie, la créativité, l’endurance, la formation continue et la faculté d’adaptation, pour ne nommer que celles-là, ne sont pas des capacités dont on se soucie outre mesure au regard de la qualification.
Je tire donc mon chapeau aux professeurs qui réussissent dans le contexte difficile des écoles en milieu défavorisé. Ils méritent, à mon avis, une prime d’éloignement.
Malgré tout, il y a certainement un exode des enseignants d’expérience hors des écoles défavorisées ou, à tout le moins, une réticence à s’y aventurer. De plus, le stress et la gestion de classe ne peuvent que teindre la pratique de ceux qui y travaillent, de sorte que l’enseignement n’est pas de qualité égale (qualité est pris ici et en titre dans son sens philosophique de manière d’être et non de jugement quant à la valeur). Si, par conséquent, la nature de l’objet varie en fonction des sujets (éducateurs, élèves et parents) et de l’environnement, l’uniformité de programme et de méthode ne saurait convenir.
(Image thématique : Poverty Corner, par Margaret Oechsli)
Par ricochet :
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D’accord avec cette vision qui relie pertinence avec le couplage acteurs, contextes et outils ! Ce qui suppose des marges de manoeuvre suffisantes pour réguler l’ensemble !