La littératie en santé au Canada
La santé dépend plus des précautions que des médecins.
(Jacques-Bénigne Bossuet)
Le Conseil canadien sur l’apprentissage (CCA) définit la littératie en santé comme « l’ensemble des compétences qui permet l’accès, la compréhension et l’utilisation d’information pour une meilleure santé. » Cette compétence vaut son pesant d’or quand on sait que « les Canadiens les moins compétents en littératie liée à la santé sont deux fois et demie plus susceptibles que les plus compétents d’avoir une santé moyenne ou mauvaise. » (CCA : La littératie en santé au Canada : Une question de bien-être). Le rapport (PDF) du CCA est d’autant plus intéressant qu’il s’accompagne d’une carte interactive en ligne.
Il semble que le rapport Castonguay n’ait accordé à la prévention qu’un regard obligé. Parmi ses recommandations (PDF), on n’y trouve qu’une vague allusion : « Le groupe de travail encourage le gouvernement à poursuivre les efforts engagés dans la prévention de la maladie et la promotion de la santé. » Or, les efforts actuels sont nettement insuffisants.
L’on peut faire beaucoup plus pour réduire les coûts à la source, notamment par l’éducation. L’éducation physique croupit toujours au rang des disciplines marginales, alors que santé et bien-être végète dans un domaine général de formation. Il faut s’inquiéter de ce que l’éducation n’ait qu’une faible influence sur la littératie en santé, selon le rapport du CCA. On remarquera, en passant, que l’autoapprentissage non structuré est légèrement plus influent que l’éducation formelle.
Mise à jour, 7 mars 2008 | Dans la même veine, le CCA publie un rapport intitulé Comment un faible niveau de littératie peut nuire à la santé, dont la deuxième partie aborde les façons de remédier à la faible littératie en santé.
(Image thématique : Health Report, par Marcus Antonius Jansen)
Par ricochet :
Les attitudes des Canadiens à l’égard de l’apprentissage
L’état de l’apprentissage au Canada
Rentabiliser les TIC / l’éducation à long terme
Les investissements en éducation rentables pour la santé
Les écoles en tant que facteur d’obésité
Indicateurs de l’éducation au Canada (2007)
Le retard technologique du Québec en éducation
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Quand je vois le nombre d’obèses et la façon dont les gens s’alimentent globalement en Angleterre, je me dis que le sujet ne concerne malheureusement pas que le Québec ! La « junk food attitude » est ici culturellement très implantée !
L’école ferait beaucoup pour combattre l’excès de poids et l’apathie des jeunes en ne les rivant pas sur une chaise si longtemps. La science fait actuellement des percées dans la conversion de l’activité humaine en énergie réutilisable. Peut-être un jour devront-ils faire fonctionner leurs cellulaires, iPod et ordinateurs par la seule force de leurs mouvements