Relief...contre la planéité

Une vengeance trop prompte n’est plus une vengeance; c’est une riposte. (Henry de Montherlant)

Les institutions ne savent trop comment composer avec la fluidité d’Internet. Trop de cibles mouvantes. La Chine censure (InfoWorld : Update: Google News, YouTube blocked in China amid Tibet riots) en même temps qu’elle militarise les hackers (Time : Enemies at the Firewall), les États-Unis espionnent les citoyens (Globe and Mail : Patriot Act haunts Google service), la France bannit (Mario tout de go : L’affaire Note2be.com), des universités tentent d’expulser (CBC : Ryerson student fighting cheating charges for Facebook study group), et les écoles filtrent (Mont Olympus : Pare-feu à l’école : crédible?). On ne saurait compter sur l’État pour défendre la moralité, et la justice ne peut répondre de tout. Malgré un penchant inné au bien (Time : What Makes Us Moral), c’est l’éducation qui façonne l’argile.

En proie à RateMyProfessors, les universitaires américains répliquent sur Professors Strike Back aux commentaires de leurs d’étudiants (New York Times : The Professor as Open Book). Contrairement à l’anonymat de RateMyProfessors, il faut savoir apprécier la transparence de la tribune qui ne craint pas de présenter les professeurs en vidéo, de même qu’un lien vers leur profil sur RateMyProfessors. L’introduction criarde des vidéoclips nuit cependant à la dignité de plusieurs réponses, quoiqu’elle convienne à d’autres. Néanmoins, je tire mon chapeau à ces professeurs qui ne craignent pas de combattre le feu par le feu, en légitime défense.

La vraie liberté d’expression affiche son visage et assume la critique. D’abord et avant tout, c’est une question de courage. On ne bâtit bien une société qu’au grand jour.

(Image thématique : The Revenge of the Hunted)

Par ricochet :

RateMyProfessors vs l’évaluation formelle


Les leçons à tirer de l’aventure Note2be.com (Mario tout de go)

À propos de la «Farcebook» de l’Université Ryerson (Mario tout de go)