Philanthropie : affranchir les manuels scolaires
La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent. (Albert Camus)
L’humanité a atteint un point critique dans sa symbiose avec la planète. L’individualisme ravageur et le nationalisme éconocentrique ne sont plus des options viables. La Journée de la Pangée, le 10 mai, est un premier effort de rassemblement mondial, un précédent dans l’histoire de l’humanité en fait d’envergure, si je ne m’abuse. Après avoir rassemblé les peuples, peut-être réussirons-nous éventuellement à entamer un dialogue détaché du pouvoir. Je constate avec regret que la ville de Québec ne participe pas à l’événement; dans l’esprit des festivités entourant le 400e anniversaire, n’est-ce pas l’occasion de faire un lien entre le passé et l’avenir?
L’OLPC est une étape importante vers l’habilitation des deux tiers de la population de la planète présentement laissée pour compte. J’aime bien, dans la même veine, l’appel de Larry Sanger, le co-fondateur de Wikipedia et maintenant de Citizendium, aux philanthropes de ce monde pour offrir des manuels libres de droit (The Chronicle of Higher Education : Wikipedia Co-Founder Calls on Philanthropists to Help Make Textbooks Free Online). Une pétition en ligne cherche à soutenir l’idée.
Il faudra voir, évidemment, à ne pas occidentaliser les peuples dont l’on veut favoriser l’apprentissage. Nous entrons, de toute façon, dans une ère de melting pot culturel. Les frontières, par ailleurs, sont un concept géopolitique qui ne fera que gagner en absurdité. D’un point de vue éducatif, l’étroitesse d’esprit relève d’une autre époque.
(Image thématique : Illustrating Philanthropy, Beautifully, par Dave Tabler)
Par ricochet :
Investir dans l’innovation scolaire
Les manuels scolaires à l’heure du Web
La philanthropie des enseignants
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Je te rejoins sur ce point : « Les frontières, par ailleurs, sont un concept géopolitique qui ne fera que gagner en absurdité. »
A l’heure du numèrique, c’est les projets qui me semblent faire territoire ?
« A l’heure du numèrique, c’est les projets qui me semblent faire territoire ? »
Bien dit, Florence. Je dois retenir cette idée.
«Il faudra voir, évidemment, à ne pas occidentaliser les peuples dont l’on veut favoriser l’apprentissage.» À ce que j’ai pu observer, c’est déjà le cas. Je crois cependant qu’une utilisation judicieuse et adaptée d’Internet et des outils du Web 2.0 favoriserait une réappropriation culturelle par une simple démarche de partage. Ne réalisons-nous pas nos acquis et nos compétences quand nous les mobilisons lors d’interactions?
Il ne tient qu’à nous d’avoir des projets communs.
«À l’heure du numérique, c’est les projets qui me semblent faire territoire»
-Florence Meichel
Une parole des plus inspirante.