L'école de la réalité
Saisir la réalité, sans l’aide du raisonnement, nous paraît inexplicable. (Alexis Carrel)
Une fois de plus, les élèves montrent qu’ils mettent plus d’ardeur au travail quand la tâche a une réalité autre que le faux-semblant de la classe. L’activité des élèves du PEI et de PROTIC au Colloque sur la réussite éducative impressionne tous les congressistes et ravit les gens du CTREQ. Les billets qu’ils écrivent sont de loin supérieurs à ce qu’ils produisent pour l’école. La motivation mène à l’excellence, certes, mais ne négligeons pas l’importance de donner le temps aux élèves de produire des reportages de qualité. Dans cette dynamique d’apprentissage, plusieurs observations retiennent mon attention.
- Les élèves intègrent de multiples connaissances et compétences, sans distinction.
Ils collaborent à l’exécution des tâches dans une souplesse qui déborde de l’organisation initiale.
Ils sont presque continuellement en situation de résolution de problème.
Leur créativité est débridée, au point d’inverser les rôles.
Ils travaillent sans relâche, du matin au soir, au point qu’il faille leur rappeler de manger.
Ils ont le plus grand souci du matériel prêté.
Ils affichent le plus grand respect dans leurs relations avec les gens.
Ils courent des sujets auxquels les professeurs n’auraient pas pensé.
Les seuls et rares problèmes de comportement sont nés d’un excès d’enthousiasme.
Leurs activités débordent des tâches prescrites.
Ils sont très méticuleux quant à la qualité du travail, notamment au regard de la qualité de la langue.
Leur curiosité est sans relâche.
Les rétroactions et la reconnaissance du milieu sont immédiates.
Les jeunes sont intégrés à la communauté plutôt que d’en être isolés.
La communauté est plus riche de réponses que peut en apporter une seule personne.
Et tout cela, sans besoin d’évaluation formelle. Une compétence, de toute façon, ne saurait être évaluée sommativement, puisqu’elle évolue constamment. Au mieux peut-on l’évaluer temporellement. Il en va de même des connaissances, auxquelles la mémoire donne un caractère temporel.
La complexité de la démarche médiatique se prête bien à l’apprentissage. L’activité des jeunes reporters ressemblait en tout point à ce schéma de Jeff Jarvis que je découvre aujourd’hui tout à propos (BuzzMachine : The press becomes the press-sphere).
Il est quasi impossible, dans les limites d’une classe, de reproduire un contexte d’apprentissage aussi riche. Le retour à l’école, lundi, sera plus difficile que d’habitude.
Mise à jour, 25 avril 2008 | Hervé Bergeron, sur le blogue du RAEQ, pousse la réflexion beaucoup plus loin que je ne le fais ici sur le sens la réalité dans un contexte scolaire et comment elle peut être incorporée au vécu des élèves. Un texte bien raisonné qui mérite d’être lu.
(Image thématique : Réalité, par André Rouillard)
Par ricochet :
Sortir les salles de classe des écoles
Journalistes en herbe pour le colloque du CTREQ
La réussite scolaire et les garçons (Mario tout de go)
Dieu que c’est beau! (Je pense, donc j’écris)
Couvrir un colloque sur la réussite éducative: une expérience enrichissante! (Blogue de Véronique Guillotin)
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Vous me permettrez, M. Guité, de vous indiquer ce que votre texte a de profondément pernicieux.
La réalité de l’école actuellement au Québec n’est pas celle des programmes particuliers ou d’un collège privé, par exemple.
Elle est souvent celle des enfants qui ne mangent pas à leur faim, qui se demandent de ce que sera fait demain. Elle est aussi celle qui manque de matériel pour enseigner, dont les plafonds coulent en toute saison, par exemple. Elle est enfin celle des laissés pour compte.
L’expérience que vous décrivez est merveilleuse, mais inapplicable dans la véritable école de la réalité.
Il me semblait évident que réalité était pris ici non dans son acception sociale, mais ontologique. La quête de sens ne saurait être pernicieuse, sauf dans le cas d’une déformation qui porte préjudice. La thèse que je défends soutient que l’élève apprend mieux quand les situations d’apprentissage sont reliées au monde réel, dont la dimension sociale est forcément une dimension importante. Par conséquent, cette réalité est fort différente en fonction des milieux communautaires. Les inégalités sociales, toutefois, ne peuvent pas servir de prétexte pour nier aux élèves de milieux non défavorisés, majoritaires de surcroit, l’accès à leur milieu.
Si l’expérience particulière que je décris est « inapplicable » dans certains milieux, ce dont je ne suis pas sûr à la lumière de certains articles publiés chez Québec Jeunes, je suis persuadé que l’on gagne à sortir les jeunes de l’école pour les rapprocher de leur communauté et des nombreux organismes qui y travaillent.
«Un texte profondément pernicieux»!
Le mot «pernicieux», selon antidote, voudrait dire que le texte porte un préjudice, dans le sens qu’il atteint aux droits, aux intérêts ou aux avantages de quelqu’un.
Vraiment M. Papineau, je ne vous suis pas. En quoi ce genre d’expérience qui peut se vivre à peu près dans toutes les écoles du Québec viendrait porter préjudice? À qui?
Ne pouvez-vous pas reconnaître du positif dans une expérience qui fait apprendre quand une personne crédible comme François en témoigne? En quoi les apprentissages de ces jeunes seraient pernicieux sous le prétexte qu’un adulte ne peut voir de transfert possible dans sa réalité?
En plus, cette expérience concerne votre domaine, le français langue maternelle.
«Profondément pernicieux»!
Je n’en reviens pas!
C’est tout ce que vous trouvez à dire?
J’essaie de comprendre…
Parce que des jeunes ont faim le matin en débutant l’école dans certains endroits, il n’y a rien qu’on puisse faire à Rochebelle pour aller plus loin dans certaines pratiques?
Après leur avoir donné faim là où les jeunes crient famine, il n’y a rien qu’on puisse faire dans le sens de ce que cette expérience révèle?
Je rêve…
M. Papineau, le masque de votre adhédonisme cacherait-il la bonne foi dont vous avez fait la preuve en certaines occasions?
Si les élèves de M. Guité retirent un profit de cette expérience, ce dont je ne doute pas, tant mieux!
Le mot est «pernicieux» peut-être malheureux. Ce que je veux dire est qu’à un moment donné, on parle toujours de belles expériences pour vanter telle ou telle approche sans réaliser qu’elles ne sont pas pratiquement transférables dans la réalité ordinaire de nos classes, quoi que vous en pensez.
J’enseigne à des élèves performants et à des élèves réguliers. Il existe un monde de différences entre ces deux clientèles, même si je ne changerais pas de groupes pour rien au monde. Voilà une première différence avec le monde de M. Guité.
Dans certains cas, la motivation, l’intérêt pour l’école, quelle que soit sa forme, est pratiquement inexistant. J’ai un élève qui vient à l’école en attendant de travailler comme livreur sur un camion. Il a une famille à nourrir, aussi incroyable que cela puisse paraître.
Il faudrait simplement que vous réalisiez que de toujours présenter des trucs du genre sans expliquer les contraintes, les avantages et les limites du projet vient conforter certains bien-pensants.
Je vous donne un exemple. À mon école, un membre de la direction cite l’exemple de cette école du NB pour l’utilisation du cellulaire en classe et pour le tolérer partout. Les mauvaises langues disent plutôt que c’est trop de travail d’appliquer le règlement. Or, on manque d’ordis, les labos ressemblent à des garderies et oublions le podcasting.
Pourtant, on nous rabat les oreilles avec le fait qu’il faudrait faire le virage technologique alors qu’en réalité, on est encore à la préhistoire chez nous.
On cite cette école alors que nous n’avons aucune des conditions nécessaires à un tel projet.
Voilà ce que j’appelle un exemple pernicieux. On l’utilise comme d’autres pour nous faire croire que tout est possible en éducation, qu’on doit se relever les manches et rusher comme des braves alors que les moyens manquent. C’est un peu comme une publicité amaigrissante. Tout n’est pas aussi magique.
Le mot pernicieux a aussi le sens de :
- qui cause du mal (dangereux,malfaisant, nocif, nuisible) ;
- nuisible moralement;
- antonymes; avantageux, bienfaisant, salutaire, bon.
Je lis régulièrement les billets et les commentaires qui apparaissent sur le blog de François. Souvent, j’évite de me glisser entre deux réactions mais j’aimerais mettre mon grain de sel dans cette discussion. Je suis directeur d’une école au NB qui est selon certaines personnes, avant-gardiste dans l’utilisation des TIC. Pour ce qui est des moyens, je crois qu’il faut qu’une communauté éducative à le devoir de se prendre en main et d’aller elle-même chercher ce qui lui manque pour accomplir sa mission éducative. C’est possible !
Personnellement, au lieu de courir après les élèves qui mâchent de la gomme ou qui portent des casquettes, je préfère développer avec les membres de mon personnel, des projets éducatifs. Nous privilégions l’utilisation des TIC mais nous aurions pu choisir la musique, les arts ou les sports. Si vous saviez le nombre de portes qui se sont ouvertes lorsque nous avons fait des demandes vous seriez surpris. Il y a dans nos communauté, provinces et pays des ressources incroyables. Par exemple, nous avons réussit à aller chercher près de 9000 $ en faisant un partenariat avec l’Université de Moncton, le site CASMI et l’APTICA. Ces gens n’ont pas à nous donner des sous mais le font car ils croient comme nous que c’est possible.
On ne peut pas s’assoir et attendre que ces « moyens » tombent du ciel… Cela n’arrivera pas et selon mon expérience, si on donne des sous à des gens pour rendre le tout équitable, on tue l’innovation et le désir de se dépasser.
Je dis souvent que les Ministères de l’éducation nous dictent les programmes d’études mais pas comment les enseigner. Il faut avoir une influence avec ce qu’on peut changer et s’assurer que notre premier mandat est et demeure de meilleurs apprentissages pour nos élèves… En rejoignant le plus grand nombre d’élèves possible en tout temps…
Il y a quelques heures, j’ai lu ici les mots « profondément pernicieux », pas juste l’adjectif « pernicieux », mais l’adjectif associé à l’adverbe « profondément » qui amplifie encore plus l’adjectif dont le sens (ou même les différents sens) a déjà une connotation assez forte merci.
D’avoir employé ces mots pour qualifier le texte de François, lui qui donne très souvent dans la nuance beaucoup plus que moi, n’est pas que « peut-être malheureux », a quelque chose de, justement, profondément pernicieux (On n’en sort pas, me direz-vous, mais selon les sens possibles du mot pernicieux, il devient évident que les propos de M. Papineau apparaissent ici comme étant nettement nuisibles, nocifs, qui causent du mal, et ce, profondément.)
Reprocher à François de ne pas avoir fait complètement le tour de la question me permet ici de dire que si un blogueur attend d’avoir complètement (mais alors là, vraiment complètement) fait le tour d’une question, il ne publiera jamais.
Le fait d’avoir fait mention d’un truc qui a fonctionné, momentanément, avec certains élèves me fait dire chapeau ! Si ça a fonctionné avec eux, tant mieux ! Si ça donne des idées à d’autres, tant mieux aussi ! Si ça fait espérer, tant mieux encore ! Ce n’est pas applicable partout ? C’est l’évidence même. De plus en plus, les grandes mesures monolithiques seront inapplicables. Alors développons en fonction de chacun, mais développons, que diable !
Voir un problème (malnutrition, etc.) est le premier pas de la lucidité, je crois. Mais par la suite, que faire ? Dénoncer = un premier acte, mais il doit être suivi d’autres choses…
Juste mes 2 cennes !
Bon, calmons le jeu, car j’en vois qui sorte le petit bois et qui semble tranquillement monter un bûcher.
Relevons deux citations de mon commentaire initial.
Première citation
«L’expérience que vous décrivez est merveilleuse (noter l’adjectif mélioratif), mais inapplicable dans la véritable école de la réalité.»
Débutons avec la seconde pour simplement rappeler que je n’ai ni écrit ni pensé que ce qu’avaient vécu ces élèves était une expérience pernicieuse ou malsaine, contrairement à ce que pense M. Asselin lorsqu’il écrit : «Ne pouvez-vous pas reconnaître du positif dans une expérience qui fait apprendre quand une personne crédible comme François en témoigne? En quoi les apprentissages de ces jeunes seraient pernicieux sous le prétexte qu’un adulte ne peut voir de transfert possible dans sa réalité?»
Bien au contraire! Je rappelle aussi cette phrase de mon deuxième billet pour montrer que j’ai de la suite dans les idées : «Si les élèves de M. Guité retirent un profit de cette expérience, ce dont je ne doute pas, tant mieux!»
Alors, désolé, mais le chapeau ne me fait pas sur ce point.
Deuxième citation
«Vous me permettrez, M. Guité, de vous indiquer ce que votre texte a (noter le verbe avoir) de profondément pernicieux.»
Comme on peut le constater, je n’ai pas écrit que le texte de M. Guité était pernicieux. Désolé M. Asselin, mais la citation ouvrant votre commentaire n’est pas de mon clavier. Loin de moi l’idée de vouloir appartenir au club des «mal cités», mais il ne faudrait pas m’attribuer des propos que je n’ai pas écrit. J’arrêterai ici parce que j’ai l’impression que vous me prêtez des intentions injurieuses que je n’ai pas eues et que je risquerais de m’enflammer (Oups, mauvais métaphore avec le bûcher qu’on monte ).
Quant au mot «adhédonisme» que vous employez en conclusion, Antidote vous indiquerait qu’il s’écrit plutôt anhédonisme». Je déteste quand on emploie des mots difficiles et mal orthographiés pour me poser des questions personnelles. : )
J’ai plutôt tenté d’expliquer que c’est l’usage de textes relatant de telles expériences, inapplicables dans bien des écoles et auprès de bien des clientèles, qui devient pernicieux dans certains contextes particuliers.
De plus, quand M. Guité débute son billet avec la phrase suivante, on constate une certaine généralisation : «Une fois de plus, les élèves montrent qu’ils mettent plus d’ardeur au travail quand la tâche a une réalité autre que le faux-semblant de la classe.»
Cette forme de généralisation sert bien les intérêts de divers décideurs scolaires. De quels élèves parle-t-on? Voilà un aspect important de cette expérience merveilleuse (noter ici que je répète cet adjectif mélioratif), il me semble. On est loin du sens de la nuance.
Tout comme M. Guité, je ne crois pas que «Les inégalités sociales, toutefois, ne peuvent pas servir de prétexte pour nier aux élèves de milieux non défavorisés, majoritaires de surcroit, l’accès à leur milieu», sauf qu’il faudrait reconnaître qu’elles existent et limitent souvent, quant à moi, drôlement les apprentissages de nos jeunes, contrairement à ce que pensent MM Guité et Asselin.
Larochebelle n’est pas l’école Pierre-Dupuy. Tant mieux pour Larochebelle et tant mieux aussi pour Pierre-Dupuy! Sauf que
Sauf que, quand vous posez la question suivante, M. Asselin, (soit «Parce que des jeunes ont faim le matin en débutant l’école dans certains endroits, il n’y a rien qu’on puisse faire à Rochebelle pour aller plus loin dans certaines pratiques?»), j’aurais envie de vous répondre oui! Parfois, naïevement (notez l’adverbe ici s’il vous plait avant de jeter une autre brassée de bois), je me plais à croire qu’il faudrait des estomacs bien pleins avant de penser avoir des têtes bien faites.
Enfin, pour M. Gauvin, a-t-on besoin de vous rappeler que le Québec est au dernier rang dans de nombreux domaines en ce qui a trait au financement de l’éducation. Le MELS investit peu directement dans les classes. Nos universités cumulent déficit sur déficit. Je me vois mal aller chercher un partenariat comme celui dont vous aprlez. Le parc informatique de nos écoles primaires et secondaires publiques est tellement désuet. Même des profs qui veulent monter des projets intéressants se font répondre non, faute de ressources adéquates. Compte tenu du taux d’épuisement professionnel dans cette profession et du manque d’écoute de certains décideurs scolaires, on finit par perdre la flamme et faire ce qu’on peut avec ce qu’on a.
Oups mauvaise métaphore!
Vous avez de ces façons de calmer le jeu M. Papineau… Je ne vous embaucherais pas comme pompier. Vous n’avez pas un tête à chapeau; j’ai compris!
J’ai dû mal comprendre où vous vouliez en venir avec votre premier commentaire. D’ailleurs, manifestement, je ne comprends pas davantage où vous allez avec ce dernier, qui précède le mien.
Pour ce qui est de la coquille, le «ad» au lieu du «an», je suis désolé d’avoir engendré chez vous ce sentiment d’aversion par ma faute. J’aurais dû prévoir que quoi que j’écrive, je vous causerais du déplaisir.
Pour le reste, je n’ai pas vraiment le goût d’en rajouter. Je ne vois d’ailleurs pas à quoi ça servirait. J’aurais pensé que ce témoignage de François aurait pu faire un peu plus d’unanimité; votre réaction ne saura m’enlever le plaisir que j’ai vu dans les yeux des jeunes pendant qu’ils travaillaient.
M.Asselin,
Vous ne m’avez pas causé de déplaisir, sinon je n’aurais pas agrémenté mon dernier billet d’un : ) et de certaines métaphores.
Simplement, j’aurais apprécié que vous retiriez ou corrigiez la citation que vous m’avez attribuée à tort et que vous réalisiez que je n’ai pas non plus qualifié les projets de M. Guité de pernicieux.
C’est l’utilisation de tels exemples parfois décontextualisés et les généralisation qu’on en fait qui devient lassant.
Sur ce, le printemps est bien installé chez nous et j’ai pris plaisir à jardiner ce midi. Appelons cela de l’hédonisme horticole si vous le voulez bien.
Je n’ai pas l’habitude de relever les erreurs d’écriture. J’en produis moi-même suffisamment pour m’abstenir. À moins d’une abondance qui écorche la langue, la bienséance suggère qu’on passe sous silence les petits accrocs. On doit faire semblant de ne pas voir un petit postillon involontaire. Aussi est-ce bien gentiment, considérant l’acrimonie de cette discussion, que je gronde M. Papineau qui commet lui-même quatre coquilles dans le même commentaire où il relève celle de Mario. N’y voyez que la défense de la civilité.
La perniciosité est affaire d’intention. L’emploi de « profondément pernicieux », par conséquent, était effectivement fort malheureux, d’où l’échauffement des esprits; du coup, je remercie bien chaleureusement ceux qui se sont portés à ma défense. Outre cette anicroche, je n’accepte pas davantage l’argument de l’utilisation que les autres peuvent faire de mes idées. C’est l’essence même de la communication, particulièrement l’écriture, que les idées puissent être utilisées et interprétées. Il en va tout autant du commentaire et des écrits de M. Papineau qu’ils servent la cause d’un parti ou d’un autre. Comme le fait bien remarquer Sylvain, s’en garder équivaut à ne plus écrire.
Je constate qu’il devient de plus en plus difficile de parler de pédagogie sans qu’on nous prête des intentions politiques. Politiquez tant que vous voulez, on me permettra par moment de m’intéresser à l’apprentissage.
«Profondément pernicieux»… la liberté d’expression va parfois trop loin chez certaines personnes qui ne pensent qu’à critiquer et à voir le dark side de tout!
Non mais franchement, je l,ai aimé cette expérience! Et ça n’a rien empirer au sort de ceux qui ont faim, même que je suis compatissant avec eux! Je n’ai peut-être pas d’aussi bons mots que M. Asselin pour exprimer la colère que vous provoquez par votre commentaire, mais rassurez-vous, cette colère existe bel et bien!
«[...]vanter telle ou telle approche sans réaliser qu’elles ne sont pas pratiquement transférables dans la réalité ordinaire de nos classes». Les classes, ce n’est pas ce qui est important, c’est juste ce qui nous prépare à LA vraie chose, la vie. Et pour moi qui deviendra policier (avec un Droit!), journaliste puis premier-ministre (lol), je crois que cette expérience m’a été utile, plus qu’elle ne le sera pour une chose aussi éphémère que l’école.
«De plus, quand M. Guité débute son billet avec la phrase suivante, on constate une certaine généralisation : «Une fois de plus, les élèves montrent qu’ils mettent plus d’ardeur au travail quand la tâche a une réalité autre que le faux-semblant de la classe.»» Généralisation? Non!
«Larochebelle»…? Est-ce une nouvelle école? Elle n’est pas meilleure que De Rochebelle, j’espère?!
«J’enseigne à des élèves performants et à des élèves réguliers. Il existe un monde de différences entre ces deux clientèles, même si je ne changerais pas de groupes pour rien au monde. Voilà une première différence avec le monde de M. Guité»… Parce que vous pensez qu’il n’y a que des bollés, à l’International? Ou encore pensez-vous que François ne serait pas capable d,enseigner à des élèves du régulier? Vous faites deux fois fausse route!
Les moyens manquent. Les profs ne sont pas reconnus à leur juste valeur. Mais il faut quand-même «se relever les manches et rusher comme des braves». Qui ne risque rien n’a rien. François l’a fait : serait-ce de dire que vous êtes moins bon que lui?
«J’aurais dû prévoir que quoi que j’écrive, je vous causerais du déplaisir»… hahahahahahahahahahahahaha!
« [...] le plaisir que j’ai vu dans les yeux des jeunes pendant qu’ils travaillaient». Ah, ça oui! J’ai appris sur l’informatique, j’ai décollé momentanément mon fessier des bancs enquiquineux de l’école et j’ai écris sur ce que j’apprenais! Je vais vous dire M. Asselin, vous avez de bons yeux! En plus j’ai eu le plaisir de vous rencontrer : même si je vous lit peu souvent et même si je ne suis qu’un pion pour vous, je vous place haut dans l’éducation de demain.
Finalement, merci beaucoup François pour cette expérience!
À tous finalement,
Je suis désolé, mais je vais être cinglant: je n’ai jamais écrit que cette expérience organisée par M. Guité et vécue par ses élèves était «pernicieuse». Je n’ai en aucun cas visé M. Guité personnellement, d’ailleurs. J’ai traité de son texte et questionner l’applicabilité de cette expérience dans un autre milieu. Se porter à sa défense est inutile puisque je ne l’ai pas attaqué.
J’invite ceux qui le veulent bien à lire le premier commentaire de ma part à cet effet et à tenter de me prouver le contraire en toute bonne foi.
J’invite aussi personnellement M. Asselin à corriger les propos qu’il m’a prêtés dans son commentaire et qui sont inexacts. Honnêtement, j’ai le plus grand respect pour M. Asselin, mais je serais déçu qu’il laisse ainsi un malentendu que je juge important à cause des éléments erronés suivants, à savoir:
- je n’ai pas écrit le passage suivant: «Un texte profondément pernicieux» qu’il place en citation;
- je n’ai pas écrit que l’expérience vécue par les élèves de M. Guité était pernicieuse comme il est sous-entendu dans le passage suivant: «En quoi les apprentissages de ces jeunes seraient pernicieux sous le prétexte qu’un adulte ne peut voir de transfert possible dans sa réalité?»
Je remarque aussi qu’on s’attaque à ma personne allégrement alors que j’ai parlé d’un texte uniquement.
Je croyais qu’une des règles de l’éthique sur Internet était de ne pas s’attaquer aux individus quand leurs idées ne nous plaisent pas. Quand il m’est arrivé d’outrepasser cette règle, je l’ai simplement reconnu et je m’en suis excusé.
De plus, je ne relève plus les erreurs d’écriture des autres depuis longtemps, sauf sur les copies de mes élèves. Si je l’ai fait dans le cas de M. Asselin, j’ai accompagné cette remarque d’un «smiley» pour souligner que le propos qu’il développait perdait de sa pertinence avec cette coquille.
Quant à M. GG, je comprends qu’il préconise l’abolition de la liberté d’expression «chez certaines personnes qui ne pensent qu’à critiquer et à voir le dark side de tout!» Suivant ce raisonnement, qu’on en finisse avec le Dalaï-Lama et tous ces chiâleux tant qu’à y être!
Le «dark side» est une notion bien relative que même George Bush interprète à sa façon. En politique, cette façon de définir le monde a mené aux situations que l’on sait.
Sur ce, si certains veulent continuer à jeter du bois dans le bûcher, grand bien leur fasse! Ils ne brûleront qu’eux-mêmes de la façon dont cette discussion désolante tourne. Et là, le terme «pernicieux» est peut-être juste.
La première phrase du premier commentaire de M. Papineau est: «Vous me permettrez, M. Guité, de vous indiquer ce que votre texte a de profondément pernicieux.»
J’ai compris de cette phrase que M. Papineau souhaitait démontrer ce qu’il y avait de «profondément pernicieux» dans le texte de M. Guité qui porte sur une expérience pédagogique qui a emballé beaucoup de monde. M. Papineau aurait pu commencer par dire que l’expérience était intéressante, mais sans autre introduction, il utilise un vocabulaire extrêmement négatif pour qualifier le texte, «votre texte a de…»
M. Papineau écrit par la suite que je lui ai attribué de faux sentiments à propos de l’expérience qu’il n’a jamais qualifiée «de pernicieuse». Il n’a, selon lui, que «traité de son texte et questionné l’applicabilité de cette expérience dans un autre milieu». Parfait je me dis, mais le texte en entier porte sur cette expérience… et des apprentissages qu’ils ont produits.
Je vais parler pour moi. La réaction de M. Papineau à un si beau témoignage m’a profondément déçu et a suscité chez moi énormément de dépit. Que la première chose qui vienne chez un collègue à la lecture de ce témoignage soit d’indiquer un prétendu caractère de «non-transférabilité» qui fait dire que le texte a (dans le sens de «possède») du «profondément pernicieux», je ne me l’explique pas.
Je demeure stupéfait de la réaction de M. Papineau. Je n’en reviens pas encore qu’il louvoie sur le fait qu’il n’a pas écrit ceci cela.
Je n’ai pas le sentiment de m’être attaqué personnellement à M. Papineau si ce n’est que d’avoir fait allusion à une certaine recherche du déplaisir que je ressentais dans sa prose.
M. Papineau affirme maintenant, qu’au demeurant, ni l’expérience, ni le texte n’est pernicieux! Aucun malentendu. Il précise sa pensée, j’accepte ses explications.
Reste quand même que ce témoignage méritait davantage de considérations, je n’en démords pas.
M. Asselin,
Ce commentaire ne vous est pas destiné exclusivement, mais je m’interroge.
Est-ce parce qu’une expérience demande de la considération qu’il faille automatiquement que des gens soient déçus que je ne me transforme pas en «pompom girl», interprètent (involontairement ou non) mes propos de façon à les dénaturer ou m’attaquent personnellement?
Désolé, mais le commentaire de M. GG est inutilement blessant et vexatoire. Il remet en question et mon attitude et mon professionnalisme! La liberté d’expression est davantage limitée dans des cas comme celui-là justement que dans les propos exacts que j’ai tenus. On peut toujours invoquer la fougue de la jeunesse. Je pourrais toujours rappeler les valeurs de respect du PEI.
Je suis profondément désolé si ma vision de certaines réalités aient pu heurter qui que ce soit. Je demeure convaincu qu’il faut qu’il existe des projets pour les jeunes à l’école, sauf que je me suis interrogé sur la transférabilité de certaines expérience et l’usage «pernicieux» que certains en font. Point à la ligne.
Cela étant dit, je pense qu’avant de brûler quelqu’un sur la place publique, on peut tout d’abord lui demander de préciser sa pensée.
Je considère que les échanges ont dérapé émotivement ici après la lecture inexacte que vous avez faite de mon commentaires. Je ne vous blâme pas: je constate que l’émotion simplement pris le dessus.
Nous venons de vivre les aléas d’un échange écrit avec son absence de rétroaction immédiate.
En terminant, sachez que je ne perdrais pas mon temps à échanger avec vous et à venir consulter le blogue de M. Guité si j’estimais que vous n’aviez pas une importance certaine quant à la chose éducative. Qui plus est, je ne refilerais sûrement pas vos coordonnées à certains journalistes quand ils me rejoignent.
On «peut-tu» en arrête là ou il faut continuer? Quelqu’un devrait-il bientôt invoquer le nazisme? : )
Je prends la responsabilité d’avoir rendu cet échange très émotif.
Restons-en là, bonne idée!