L'intimidation a aussi une forme sexuelle
La violence, c’est pas toujours frappant, mais ça fait toujours mal. (Richard Leclerc)
Dans le branle-bas qui qui va suivre le plan d’action du gouvernement pour contrer la violence à l’école, il ne faudrait pas oublier cette autre forme d’intimidation qu’est le harcèlement sexuel. La chose revêt d’autant plus d’importance à la lumière d’une étude qui laisse entendre que « le harcèlement sexuel a un impact négatif plus grand sur la santé des adolescents que la forme plus courante de violence, soit l’intimidation » (Springer : Sexual harassment at school more harmful than bullying).
En ces temps d’hypersexualisation, je me demande, par ailleurs, si le harcèlement sexuel ne passe pas plus facilement inaperçu.
(Image thématique : Senseless Violence, par Myko)
Par ricochet :
La violence à l’école
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«En ces temps d’hypersexualisation, je me demande, par ailleurs, si le harcèlement sexuel ne passe pas plus facilement inaperçu ».
Mais certes!
J’ai essayé de faire adopter une politique contre le harcèlement sexuel à l’école où j’enseignais il y a quelques années, avec l’appui des TES. On m’a trouvée drôle et on m’a dit non, impossible à gérer.
Pourtant, nombre de comportements que j’ai pu observer dans les couloirs sont clairement des gestes de harcèlement sexuel.
L’American Association of University Women a subventionné une vaste étude à ce sujet (Hostile Hallways) et publié les résultats en 2001 (http://www.aauw.org/research/hostile.cfm),ainsi qu’un guide pour les écoles avec des recommandations très claires en faveur des politiques de harcèlement sexuel, de campagnes de sensibilisation et de dialogues francs avec les élèves qui sont capables de le prendre.
Face aux recherches qui convergent vers les mêmes conclusions, je suis perplexe devant la résistance du milieu.