Facebook : vol d'identité d'un professeur
Pour être confirmé dans mon identité, je dépends entièrement des autres.
(Hannah Arendt)
Voici une autre utilisation du Web dont les enseignants doivent se méfier : l’usurpation d’identité. Un élève de Brandon, au Manitoba, fera face à la justice pour avoir créé un compte Facebook au nom d’un professeur et avoir joué à l’imposteur pendant quelques jours (Winnipeg Sun : Posed as teacher?; article hors ligne). Abstraction faite de ma méfiance pour les réseaux fermés et propriétaires comme Facebook, il s’agit d’un cas isolé. D’ores et déjà, il existe trop de moyens légitimes susceptibles de malfaisance pour tous les superviser; et il s’en ajoute sans cesse. Les professeurs feront mieux pour se prémunir des facéties des jeunes en gagnant leur respect par la pédagogie que par la fortification.
George Siemens, en commentant la nouvelle, émet une opinion intéressante : un éducateur qui ne participe pas aux discussions dans les réseaux sociaux en ligne n’existe pratiquement pas. Selon lui, ne pas se doter d’une identité virtuelle équivaut à risquer l’usurpation de son identité.
When dealing with educators, I often mention that if they are not involved in networked conversation, their voice essentially doesn’t exist [...]. Well, in reality, if you’re not online, it’s not only that you don’t exist. Instead, the challenge arises that others may form your identity for you.
Pour se dérider un peu, j’ajoute deux vidéos que la mère d’une élève m’envoie :
Mise à jour, 17 mai 2008 | Dans un incident similaire, un tribunal américain ordonne à Facebook de révéler l’identité d’un membre qui a emprunté l’identité d’un directeur d’école (Ars Technica : Facebook ordered to out kids behind principal’s fake profile).
(Image thématique : ID Theft, par Roger Brady Bell)
Par ricochet :
Le partage de son quotidien sur la Toile
Les professeurs peuvent-ils s’éclater hors de l’école?
Double identité : l’avenir de notre réputation
Cochons d’Inde
Gare à l’usurpation d’identité
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Bonjour
Je m’appelle Napoléon, Monte en Ballon, Bonaparte, le vrai !
J’espère que vous me croyez !
Napo
Je suis de plus en plus convaincu que l’intégration du Web 2.0 dans l’éducation sera ralentie par des histoires comme la votre. Je crois au Web 2.0 mais pas tous les services. Je n’ai jamais cru à Facebook, le grand défi est en plus d’éduquer : les propriétés intelectuelles, l’atteinte à la vie privée mais aussi savoir faire une sélection dans les milliers des services Web 2.0. Il y a le mielleur mais je me rend compte il y a le pire.
Votre billet me rappelle, cette histoire d’un jeune ayant usurpé l’identité d’un prince (au moins il a su choisir! (http://www.infos-du-net.com/actualite/12968-facebook-maroc-prison.html). 3 ans de prison, heureusement, on vient de libérer le jeune.
Comment faire face à cela si on veut une intégration dans l’éducation, si éduquer ne suffit pas. Ce débat est loin de finir car il n’a jamais commencé.
« au moins il a su choisir ! » : que voulez vous dire par là ?????????
usurper l’identité du’un prof pour se venger, se moquer, altérer la profession noble du’un profeseur…ou celle d’un prince royal pour devenir un prince charmant et tous ce qui suit avec même virtuellement (l’ususrpation de la personnalité du prince n’était nullement pour des causes politiuqes ou de dénonciations d’un régime). Que choisirez-vous?
Hello Francois, I’m glad too see that my painting works so well with your article.
roger
Artist
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