Relief...contre la planéité

Knowledge is power. (Francis Bacon)

En informatique, on utilise le terme power user pour désigner celui qui est passé maître dans l’utilisation d’une technologie. En commentaire d’une fameuse initiative de Michaël et de Félix, je disais par analogie qu’ils étaient des power bloggers. Me ravisant, je les qualifiais plutôt de power learners. Ce compliment, lancé spontanément, m’habite depuis. Car je crois que l’expression s’applique effectivement aux élèves qui font un usage métacognitif des nouvelles technologies à des fins d’empowerment. Du coup, elle désigne également les professeurs qui font usage des mêmes technologies, faisant d’eux non des power teachers, mais toujours des power learners.

Non pas que les nouvelles technologies élèvent l’utilisateur au rang des meilleurs apprenants, mais elles font en sorte qu’il apprendra plus efficacement que s’il en est dépourvu. Les moyens utilisés sont tout simplement trop agissants. Si les études laissent encore planer un doute sur leur efficacité à l’école, c’est parce qu’on ne mesure pas nécessairement les bonnes choses.

Encore faut-il le temps d’apprivoiser les outils. J’apprends cent fois plus efficacement aujourd’hui que lorsque j’ai tapoté sur un ordinateur pour la première fois. Les nouvelles technologies, il me semble, propulsent exponentiellement l’apprentissage. Je n’ose pas imaginer ce que des jeunes comme Félix, Michaël, Sophie et Véronique accompliront à mon âge.

(Image thématique : Power, par Galina Petrov)

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