Le e-learning plus engageant que la classe traditionnelle?
Une bonne communication est aussi stimulante qu’une tasse de café et empêche aussi bien de dormir après. (Anne Morrow Lindbergh)
Contrairement à ce qu’on croit, l’apprentissage en ligne suscite une activité intellectuelle souvent plus complexe à certains égards que le travail fait en classe (eSchool News : Report challenges online-learning assumptions). Cela, du moins, semble être le cas des études postsecondaires. Une analyse du National Survey of Student Engagement (États-Unis) indique qu’un plus grand nombre (environ 10 %) d’étudiants en ligne disent être stimulés intellectuellement, comparativement à ceux qui suivent un cours magistral.
Plusieurs explications sont avancées par les chercheurs pour cerner les différences entre l’enseignement en classe et en ligne, trop complexes pour que je tente de les énumérer ou que je commente. Des spécialistes du e-learning comme Jacques Cool sont mieux placés que moi pour en juger.
Si j’enseignais aujourd’hui dans une école traditionnelle, je m’inquiéterais de la bonace alors que le e-learning a le vent dans les voiles et fend les flots. Aujourd’hui, l’innovation caractérise bien plus celui-ci que celui-là.
(Image thématique : Stimulation Overload, par Fareena Hosein)
Par ricochet :
Les types de e-learning
Le e-learning à l’assaut des programmes
Le e-learning pour les élèves surdoués
Le e-learning pour contrer le décrochage scolaire
e-learning à l’université Laval
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Étude : le e-learning ne convient pas à tous
Le blended learning peut s’avérer plus efficace
Le e-learning captif
Le e-learning du point de vue des professeurs
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Ouf! Spécialiste, un bien grand mot. Quand le devient-on réellement? (J’ai cru voir passer des discussions à ce sujet récemment dans Twitter et autres blogues. Mais le point très bref que j’aimerais faire à ce moment sur le sujet du e-learning engageant est le suivant :
En ligne, tout est amplifié, autant les ‘choses’ positives’ que les ‘choses’ négatives. Un cours en ligne n’est aussi bon que ce qu’en fait le prof avec ses élèves. Ça me fait penser à un livre traitant d’élevage de chiens (no pun), intitulé ‘Good owners, great dogs!’. On pourrait reprendre ce titre, genre ‘Good teachers, great students!’
Au préalable, toutefois, la conception du cours doit inclure des activités engageantes, appuyées par un grand éventail de moyens pour communiquer, tout en se fiant à un réseau performant (connectivité d’abord, après on pose les bonnes questions). Mais comme je l’ai déjà souligné, les élèves à qui on demande du feedback sur leur expérience en ligne disent (et je résume dans cette paraphrase): « Ouais, les activités en ligne, cool, MAIS L’ENSEIGNANTE, WOW! Merci madame de m’avoir partagé votre passion et de m’avoir fait confiance. Grâce à ce cours, je suis prêt pour le collège/université/expérience de vie ».
Vous remarquerez sans doute que ce genre de propos provient d’un contexte particulier : un cours en ligne fin secondaire, dans un domaine plus ciblé, où les élèves réalisent l’importance de se prendre en charge et de se responsabiliser face à leurs apprentissages et à organiser leur temps. Pour d’autres types de clientèles (autres niveaux scolaires ou élèves avec des besoins différents), le design du cours, les choix pédagogiques et techniques, le type d’interventions à privilégier, etc., tout ça entre dans l’équation lorsqu’on en fait la conception, la modularisation et les prototypes.
Voilà mon p’tit grain de sel pour l’instant