Les filtres internet sont des passoires
Un seul trou suffit pour faire une passoire. (Ylipe)
Règlements, interdits, confinement, cloches, police, contrôle des présences, soumission à l’autorité, travaux forcés, examens de passage, patrouilles de surveillance, caméras vidéo et filtres internet, dans quel climat l’école forme-t-elle des citoyens, elle qui a pour mission de socialiser? Et encore s’agit-il d’une école dans un milieu favorisé. Quels apprentissages fait-on réellement dans un tel environnement? La jeunesse, plus délurée et émancipée, s’enhardit. Sur le plan de la libre circulation Internet, elle ne s’en laisse pas imposer par les coupe-feu que les administrateurs scolaires mettent en place (BBC : Pupils can beat safe net filters).
Les jeunes d’ici ne sont pas moins débrouillards que les Anglais. Je sais pertinemment que des élèves de mon école transgressent régulièrement les règles de navigation et les coupe-feu. La situation n’est guère différente dans les autres écoles secondaires. Les directions d’école sont conscientes du problème, mais ont d’autres chats à fouetter. Les filtres constituent une échappatoire pour s’attaquer au problème. Malheureusement, l’éducation est occultée, une autre de ses trois missions sabordée.
(Image thématique : Sieve Maker)
Par ricochet :
La culture des filtres Internet
Psiphon : outil pour déjouer la censure internet
Un ado pénètre un filtre du gouvernement
Éduquer plutôt que filtrer
Faut-il criminaliser la cyberintimidation?
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Huhu, je l’ai toujours dit
Il est bien sûr possible d’utiliser des outils, comme en parle l’article de BBC, mais la semaine dernière j’ai réussi, à partir du local d’info, devant les yeux aveugles des surveillants à modifier les options du pare-feu. Assez compliqué, mais pas trop. Bref, pendant une minute j’ai bloqué http://viedemerde.fr puis je l’ai débloqué.
Bref, oui, Un seul trou suffit pour faire une passoire
1-Je note (avec joie !) l’emploi de « mon » devant « école » en fin de texte ;-))
2-Si on SAIT hors de tout doute que la démarche de filtrage et de censure ne foncionne pas, pourquoi S’OBSTINE-t-on encore à continuer d’ajouter des filtres encore et encore (ad nauseam au sens « propre » du mot nausée) ?!?
Doit-on sauvegarder des emplois de personnes dans les commissions scolaires qui ont pour mandat unique de sécuriser les réseaux, de garder vivante la culture de la paranoïa, d’mpêcher l’éducation au vrai sens du terme ?!?
Ou encore, (parlons ici des VRAIES affaires), y a-t-il quelqu’un quelque part à qui PROFITE le fait de conserver une culture de la censure et de la sécurité à tout prix : quels sont les montants d’argent en jeu à ce sujet et à qui cela profite-t-il ?!?
Là est peut-être la vraie question à poser, finalement…