Les fruits d’une intervention précoce
Quand on peut prévenir c’est faiblesse d’attendre.
(Jean de Rotrou)
Une étude longitudinale, avec groupe témoin, indique qu’un programme d’intervention précoce dans des écoles primaires de milieux à haut taux de criminalité a des effets positifs durant l’adolescence et jusqu’à l’âge adulte, notamment sur le plan de la cognition, la sexualité et le statut économique (EurekAlert! : Elementary school intervention increases mental, sexual health, economic status). Durant l’adolescence, les chercheurs ont constaté des taux plus faibles de violence, d’alcoolisme et d’abandon scolaire. Toutefois, le programme n’a eu aucune incidence sur le taux de criminalité.
La recherche démontre, une fois de plus, que les résultats de nos actions éducatives se font généralement sentir beaucoup plus tard. Par conséquent, notre obsession pour l’évaluation à court terme est une erreur qui ne tient pas compte de la complexité et de la diffusion des savoirs. Les apprentissages ne trouvent leur vrai sens non pas tant dans la mémorisation, mais dans les liens qu’ils tissent avec les autres savoirs. L’intelligence ne s’érige pas en écosystème du jour au lendemain.
(Image thématique : Blue Intervention, par Bea Danckaert)
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