QCI : Rayonnement culturel
Je suis enchanté de voir que Québec, Carrefour international fasse une large place à la culture. Il s’agit d’un contrepoids nécessaire aux conférences à caractère économique. La culture québécoise est un phénomène sur le plan langagier. Comment, autrement que par la détermination de son peuple et de ses gouvernements, expliquer la survie de sa langue dans une mer anglophone. Les nouvelles technologies n’ont fait qu’amplifier la menace de l’américanisation. Par ailleurs, la vague d’immigration colore notre culture de reflets kaléidoscopiques. Dans un contexte de mondialisation, le Québec n’est pas la seule nation confrontée aux bouleversements culturels.
La première conférencière du volet culturel, Louise Beaudoin, n’a malheureusement présenté qu’une apologie enflammée de l’indépendance du Québec. Comme il fallait s’y attendre, elle a été chaudement applaudie par l’assemblée partisane, jusque-là laissée sur son appétit par des conférenciers au discours peu politisé. Je me serais attendu à des idées plus originales de Mme Beaudoin, qui n’a trouvé rien de mieux que de suggérer des solutions gouvernementales comme un autre secrétariat. Les attaques contre le fait anglais n’aideront pas le Québec. Il faut plutôt voir comment le Québec peut exploiter sa différence culturelle en communiquant non seulement avec ses partenaires de la Francophonie, mais aussi avec ses voisins géographiques. Si on veut grandir, il faut apprendre à communiquer dans la langue de la majorité. C’est regrettable, mais c’est ainsi. Qui y arrive ne fait que démontrer sa supériorité. Au-delà des frontières immédiates, la diversification culturelle nous permet de valoriser notre culture, entre autres en exportant sa production artistique, sur la scène mondiale. La vague d’immigration au Québec offre une occasion unique de faire appel à cette richesse culturelle pour étendre le rayonnement de notre culture dans le monde. C’est peut-être le meilleur moyen d’assurer sa survie. Par la même occasion, nous augmenterons notre fierté nationale.
J’ai préféré la conférence d’Yves Fortin, l’un des rares cinéastes encore établi à Québec, qui a dénoncé la centralisation à Montréal des ressources subventionnées. La ville de Québec, si elle veut prétendre à une réputation internationale, doit encourager sa richesse artistique. Une activité artistique diversifiée, notamment sur le plan géographique, est essentielle à sa richesse intellectuelle. En attendant de pouvoir étendre le soutien aux artistes en région, une bipolarité Québec-Montréal est de plus en plus urgente, ne serait-ce que pour assurer la relève.
Par ricochet :
Blogueur à Québec, Carrefour international
QCI : Savoir et excellence
QCI : On met les blogues en évidence
QCI : Vers l’Atlantique
Conférence 3: Rayonnement culturel, allocution de M. Yvon Fortin (Michael Carpentier)
Québec Carrefour International: Culture (Québec urbain)
Conférence 3: Rayonnement culturel, allocution de Mme. Louise Beaudoin (Michael Carpentier)
Québec Carrefour International: Culture (2) (Québec urbain)
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