CCA : Examen de la construction du savoir

Savoir est ma façon d’aimer. (Henri Gougaud)

Le progrès exerce sur l’éducation une tension insoutenable. À l’explosion des connaissances, l’évolution débridée et la mondialisation rajoutent de multiples compétences. Tiraillée de part et d’autre, l’école essaie tant bien que mal de répondre à la demande. Constatant l’insatisfaction des chefs d’entreprises et des employeurs quant à l’instruction des travailleurs issus des programmes scolaires traditionnels, le Conseil Canadien sur l’Apprentissage publie une analyse dans laquelle il porte un regard favorable sur le constructivisme (CCA : Former les apprenants pour combler les besoins de la société : Examen de la construction du savoir).

D’emblée, je déplore une approche qui ne considère l’éducation que du point de vue des besoins de l’industrie. L’éducation n’a pas pour mission de former de la chair à usines. Le constructivisme, après tout, profite certainement autant aux futurs entrepreneurs qu’aux travailleurs. Néanmoins, l’analyse est intéressante pour le portrait qu’elle dresse de la construction du savoir, des nombreuses références (incluant des études), et de la critique favorable. Les sous-titres résument bien les aspects abordés :

On reprochera toutefois au CCA de négliger le rôle de l’enseignant dans la construction du savoir à l’école. Les non-initiés du constructivisme auront l’impression que les élèves sont abandonnés à eux-mêmes, un préjugé que ses détracteurs colportent insidieusement.

(Image thématique : Construction, par Alexandra Exter)

Par ricochet :

Le constructivisme, en trois phrases

Constructivisme vs connectivisme

Une étude à l’appui du socioconstructivisme

Étude quantitative (socioconstructivisme)

Le connectivisme (néo socioconstructivisme)

Aucuns commentaires Non classé Publié par François Guité le 10 septembre 2007