On sous-estime l’importance de l’apprentissage informel en éducation, c’est-à-dire tout ce que nous enregistrons en dehors du formalisme des institutions scolaires et consolidé par socioconstructivisme. Certains fixent à 75 % le taux des apprentissages qui sont faits à l’intérieur du milieu de travail, à l’écart d’un cadre formel de formation. Marcia L. Conner fait une excellente synthèse de cette forme d’apprentissage, avec graphiques et bibliographie à l’appui, dans Informal Learning.
J’y vois une raison additionnelle d’accorder aux élèves plus de liberté dans la découverte du monde. Cela ne signifie pas pour autant de les encourager à la fainéantise. La jeunesse est trop vite passée, et le temps d’apprentissage trop précieux, pour les abandonner à leur sort. Il s’agit plutôt de stimuler leur curiosité en les plaçant dans un environnement riche en affordances. Du coup, les bibliothèques sont des endroits tout indiqués, et quasi désertés de nos jours, pour faire des découvertes inusitées.
Par ricochet :
La part de l’informel dans l’apprentissage
Apologie de l’incertitude
Une petite place pour le hasard