Les enfants qui disposent d’un ordinateur à la maison ont plus de chance de réussir à l’école. Voilà ce qu’indique une étude (PDF) menée par un chercheur de l’University of California, Santa Cruz (eSchool News : Study: Digital divide’ affects school success). Les résultats semblent donner raison aux nombreux projets d’ordinateurs portables confiés aux élèves et que ceux-ci gardent après l’école.
Les forces de la gratuité en ligne ébranlent l’ordre économique. HarperCollins, une grande maison d’édition américaine, s’apprête à ouvrir tout son contenu aux moteurs de recherche (New York Times : HarperCollins Will Create a Searchable Digital Library). Quoique les internautes n’auront accès, dans un premier temps, qu’à quelques pages du résultat de leur recherche, cela témoigne de l’immense pression exercée par le mouvement du libre accès sur toute l’industrie de l’information propriétaire. La gratuité de l’information en ligne représente une menace encore plus grande pour les éditeurs scolaires, eux qui ne sauraient miser sur les revenus publicitaires. Par ailleurs, ce genre de recherche devrait faire taire les détracteurs qui dénoncent le peu de crédibilité de l’information offerte dans internet.
Un nouvel organisme canadien vient de voir le jour afin de protéger nos droits en ligne (Globe and Mail : Canada gets new on-line watchdog). Online Rights Canada, créé en collaboration avec le CIPPIC (Clinique d’intérêt public et de politique d’internet du Canada) et la Electronic Frontier Foundation, veut contrer les intrusions à la vie privée, la surveillance excessive, ainsi que l’abus d’autorité (communiqué [PDF]). Un protecteur du citoyen en ligne, en quelque sorte. J’invite tous les blogueurs canadiens à ajouter son fil RSS à leur agrégateur.
Sur une note plus légère, et dans l’esprit des Fêtes, il faut voir la vidéo (requiert Windows Media Player) de décorations de Noël extérieures, synchronisées à la musique (source : Alec Couros). Le jeu de lumière est l’oeuvre de Carson Williams, un ingénieur en électricité de Mason, en Ohio (Snopes : The Light Before Christmas). Il faut bien un Américain pour vouloir tant effrayer les rennes du Père Noël 
Déclaration étonnante : des chercheurs de l’Université de Warwick arrivent à la conclusion qu’une centaine de mots suffisent pour lire l’anglais, incluant des livres destinés aux adultes (BBC : Only 100 words’ needed to read). Selon le National Literacy Strategy, le programme prévoit la reconnaissance phonétique de 150 mots avant la fin de la deuxième année du primaire. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont mesuré les associations de phonèmes dans une base de données de 850 000 mots. En recourant à cette méthode, un chercheur affirme avoir réduit de 20 % à 2 % le taux d’enfants ayant des difficultés de lecture.
Les outils socionomiques à la del.icio.us passent au multimédia avec Clipmarks. Dans un cas comme celui-ci, une démo vaut mille mots. L’application gratuite est optimisée pour Firefox, tant pour Mac et Linux que pour Windows. Nul doute que l’ajout de composantes visuelles aux socionomies (folksonomies) saura davantage séduire les néophytes que del.icio.us, Furl ou Jots, des services d’archivage et de partage décidément plus austères.
Un chercheur a établi un palmarès des villes américaines les plus portées à la lecture (USA Today : Seattle reaches literacy peak). Cinq indicateurs ont été considérés : le tirage des journaux, le nombre de librairies, les ressources bibliothécaires, l’édition de périodiques, et la scolarité. Conclusion intéressante : la ville de Seattle se serait hissée au sommet du palmarès en vertu de la forte pénétration des TIC. Évidemment, il existe une synergie entre la lecture et les technologies de l’information qui fait en sorte qu’on ne saurait déterminer que l’un est la cause de l’autre.
Les parents et les enseignants québécois se disent moins satisfaits de l’école que les autres Canadiens (Le Soleil : Les Québécois critiques envers leurs écoles). Ils déplorent principalement « le manque de financement et les classes trop nombreuses ». Enfin ! pour la première fois depuis un long moment, j’ai l’impression de ne plus japper seul contre un mur. Depuis que les Libéraux ont pris le pouvoir, l’éducation semble avoir été abandonnée, comme un prodigieux bahut qu’on laisse choir dans sa fuite. On ne gère plus le progrès, mais des coupes budgétaires. Ça nous fait une belle jambe !
Robert Bibeau, par l’entremise de la liste Edu-ressources, nous fait découvrir l’excellent site Guide des droits sur Internet, réalisé en collaboration avec le ministère de l’Éducation du Québec. On y trouve une rubrique consacrée aux écoles et enseignants, et une autre concernant le harcèlement. Chaque point est traité en fonction des implications juridiques. Au moment où les technologies de la communication constituent un fameux défi légal, nul doute que ce site représente une ressource inestimable, particulièrement pour les administrateurs scolaires.
Le podcasting éducationnel gravit un autre échelon. Le Globe and Mail rapporte que l’Université Carleton d’Ottawa offre à ses étudiants (et au public) les vodcasts d’un cours de chimie (Globe and Mail : There’s a professor in your iPod). C’est un jeu d’enfant que de télécharger les vodcasts à l’aide d’iTunes (Music Store / Podcasts / tapez « Carleton University » dans la case de recherche). La résolution de l’image sur le nouveau iPod est absolument fantastique. Et imaginez l’immense avantage de pouvoir assister à un cours sans être accaparé par la prise de notes, sachant qu’on peut revoir le cours autant de fois qu’on le désire, avec tout le loisir, enfin, de pouvoir réfléchir à ce qui se dit.
