Si je m’attendais à cela ! J’ai reçu aujourd’hui deux appels de journalistes de Montréal pour participer à des émissions radiophoniques relativement aux reportages du Journal de Montréal (fameux site Web !) sur le gaspillage dans les dépenses des commissions scolaires. Il semble que cela fasse beaucoup jaser, assez du moins pour que CKAC et CFOM s’intéressent à un billet que j’ai écrit au mois de mars, dans lequel je suggère l’abolition des commissions scolaires.
L’invraisemblable polémique sur le site de Gilles à propos du mérite de la méthode Défi mathématique oppose à nouveau les tenants de la recherche empirique et les praticiens riches de leur savoir-faire, le fruit de ce que je suis tenté d’appeler une recherche-action expérientielle. Étant nul en mathématique, je n’ose pas m’immiscer dans la discussion, quoique les doigts me brûlent. Je suis toujours étonné de la certitude avec laquelle les positivistes déclarent les choses, moi qui ai toujours cru que le doute était une qualité indispensable à un chercheur. Ainsi, une affirmation de M. Bissonnette semble être contredite par une recherche selon laquelle l’habileté à comprendre certaines notions mathématiques serait innée.
Le phénomène des socionomies, popularisé par del.icio.us, a été exploité plus pragmatiquement par flickr, dont le succès a produit des rejetons. Last-fm tente de reproduire ce succès sur le plan de la musique. Le dernier-né est LibraryThing, un service qui permet de cataloguer, organiser et partager sa bibliothèque en ligne. L’inscription se fait en un tour de main et sans adresse de courrier électronique. En outre, l’ajout de titres est facilité par le recours aux moteurs de recherche d’Amazon, incluant Amazon.fr. Et une fois un titre saisi, on est curieux de voir qui d’autre l’a lu, et ce qu’on en pense. Ça me rappelle les débuts des blogues, alors que plusieurs affichaient leurs livres de chevets dans la colonne fixe. (Source : Alec Couros)
Il m’arrive à l’occasion de recevoir un commentaire acheminé par courrier électronique, plutôt que par l’intermédiaire d’un billet. Dernièrement, un lecteur m’écrivait ainsi pour appuyer ma position sur le rôle de la direction dans l’intégration des nouvelles technologies à l’école. Comme il jugeait son propos virulent et accusateur, il s’est abstenu de le publier en commentaire du billet. Dans ma réponse, je lui suggérais de publier son commentaire anonymement, car je crois l’anonymat justifié.
Le Blogue du RÉCIT illustre merveilleusement toute la puissance des blogues collectifs, à la fois par la l’intensité de la publication que par la synergie créée autour d’un même thème. Mario a raison de s’en ébahir. J’en suis tout aussi ravi. Opossum et l’Infobourg ne manquent d’ailleurs pas d’en souligner la qualité dans leurs palmarès respectifs.
Une école primaire du Delaware se maintient parmi les meilleures grâce aux efforts de son directeur pour intégrer les nouvelles technologies, notamment les tableaux électroniques (Sussex Post : EME students get leg up). La nouvelle n’a rien d’inusité, sinon le fait que le directeur concentre les investissements en temps et en ressources informatiques sur ceux qui démontrent un intérêt pour l’utilisation pédagogique des nouvelles technologies.
Je rentre d’une soirée où les enseignants rencontrent les parents pour la première fois. Il se fait tard, mais une certaine rage m’empêche de dormir. Ce constat, surtout, qu’à l’ère de la réforme, les parents sont toujours laissés pour compte. Dans son approche auprès des plus importants partenaires dans la dynamique de l’apprentissage, l’école (la mienne, du moins) n’a absolument rien changé. En ce début d’année scolaire, un moment si crucial pour les élèves, nous ne trouvons rien de mieux pour l’occasion que de procéder à une opération charme (lire marketing) auprès des parents pour acheter la paix.
Le dernier numéro de la revue Educause Review comprend un article intéressant sur la dimension de la connectivité internet en éducation : Five Points of Connectivity. Pour les auteurs, la connectivité représente la clé de voûte d’un usage efficace des nouvelles technologies dans la classe. Ses composantes seraient la communication, la collaboration, la motivation, l’intégration, et la créativité. Ils font également une évaluation sommaire, sous forme de tableau, de la pertinence des principaux outils technologiques (blogues, del.icio.us, flickr, podcasting, wikis, etc.) en fonction de ces composantes. Je regrette seulement qu’on n’ait pas fait une analyse plus détaillée des outils les plus socionomiques. En contrepartie, l’article a l’avantage d’être concis.
Ce n’est pas parce que le gouvernement essuie des déficits qu’il est justifié d’arnaquer le monde. J’ai fait une montée de bile quand je me suis présenté aux bureaux du Directeur de l’état civil pour obtenir un certificat de naissance. Ce qui auparavant m’était remis sur le champ, avec courtoisie, au presbytère, me coûte maintenant 15 $ si délivré en 4 semaines, ou 35 $ en deçà de 3 jours ouvrables. On n’arrête pas le progrès ! Ce n’est pas tant le coût qui m’irrite, comme le sentiment qu’on m’extorque, sachant que ce genre de document est généralement requis dans un bref délai.
Plusieurs fois, j’ai rabaissé les universités québécoises, notamment l’Université Laval, pour leur conservatisme en matière de pédagogie. Mais cette fois, je tire mon chapeau à cette vaste université. En association avec le CRISP (Conseil des Responsables de l’Informatique du Secteur Public), elle offre un cours libre intitulé Logiciels libres et société. Dans l’esprit du source libre, le cours est accessible au public et tout le contenu offert dans internet, incluant les enregistrements audio du cours à écouter avec VLC media player.
